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DE SAVIGNY 161 enterrée de huit pieds au nord et au couchant (10), ainsi que l'on peut s'en rendre compte encore aujourd'hui, même après la destruction complète de l'édifice. Il ne reste de l'église qu'une partie du mur de la nef droite. Il n'y a plus de vestige du réfectoire des moines, ni du cloître, qui était situé à l'ouest, ni de la chapelle de Notre- Dame au midi de la grande église de Saint-Martin. Ce qui subsiste des autres bâtiments de l'abbaye permet de se reconnaître et de suivre sur place les exploits des démolisseurs. En pénétrant dans l'enceinte autrefois entourée d'épaisses murailles, par l'entrée occidentale où était la grande porte, l'on a à gauche le logement du cha- marier, dite maison de M. de Laurencin, du nom du dernier moine revêtu de cette dignité ( n ) , et à droite la grande tour de l'horloge ou tour du chamarier naguère surmontée d'un beffroi, dont il est plusieurs fois question dans la Chronique de Benoît Maillard (12), et qui servait anciennement de prison pour l'exercice du droit de justice appartenant au chamarier sur le bourg et une partie de la paroisse (13). On retrouve encore dans les maisons restées debout le logement du chamarier, l'aumônerie, l'hôtellerie, le doyenné de Lanay et le doyenné de Teylan. Contre ce dernier bâtiment on remarque les mqntants de pierre et la place des gonds de la poterne, figurée sur le plan et aussi des débris du mur d'enceinte. Il existe encore dans la partie sud-est de l'ancienne (10) Almanach historique de la ville de Lyon, 1759. ( i l ) Almanach hist. de Lyon, 1775. (12) Chronique de Benoît Maillard, prieur de l'abbaye de Savigny (r46o-i5o6), publiée par M. G. Guigue, p. 25 et 36. (13) Almanach hist. de Lyon, 1759.