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I48                   UN ÉPISODE LYONNAIS

face d'un adversaire qui n'avait rien trouvé de mieux, pour
répondre aux justes représentations des ambassadeurs du
Consulat, que de lancer contre la ville de nouveaux
défis (19) et de doubler les garnisons-de ses places d'Anthon,


   (19) Registres consulaires, séances des S janvier 1427 et 30 juin 1428.
Voici la lettre du prince mentionnée par le procès-verbal du 8 janvier :
« A très-révérend père en Dieu et très-honnorables personnes les
archevêque, doyen et chapitre, bourgeois et habitants de la ville de
Lyon — Jà longtemps est que je vous ai escript comme le bailli de
Lyon, ensemble Pierre Chenevier et Jehan Coppier... me prirent
quatre chevaulx de la valeur de mille et cinq cents écus d'or. Et furent
retraits iceulx chevaulx en lad. ville de Lyon... Desquels, nonobstant
que je vous en ai requis souffisamment, ainsi que de raison était, n'ai
pu avoir restitution... Et... nouvellement j'ai requis vos ambassadeurs
auprès de Mgr de Savoie (lesquels étaient par deçà pour le fait de la
paix) qu'ils nous voulsissent faire à faire restitution de mes chevaulx
ensemble de mes intérêts. Dont n'a point été fait. Pour lesquelles causes
m'a esté licite guerrier sur les habitants du Lyonnais. Et, pour ce que
j'ai cette chose très bien à cœur et que mon intention est d'être satis-
fait, vous requiers et somme une fois pour toutes — vu que les bour-
geois et habitants de Lyon sont estes à la prise de mesdits chevaulx —
et aussi que vous avez tousjours tenu et favorisé ledit bailli (lequel est
mon ennemy en ceste partie), nonobstant mes lettres contenant que
ceulx qui favoriseraient ledit bailli je les réputerions mes ennemis —
vous me vuillez faire rendre mesdits chevaulx ou mille et cinq cents
couronnes d'or... et en oultre pour mes intérêts et domaiges... la
somme de dix mille couronnes d'or. En faulte de ce, me sera nécessaire
de moy desdommaiger sur vous, vos bourgeois et subgets le mieulx que
je pourrais. Et aimerais mieulx que ceulx qui l'ont fait paiassiont cette
somme et que les aultres bons bourgeois et habitants qui n'en peuvent
mais en fussions quittes. Et, à telles fins que vous cognaissiez que je ne
vouldrais rien demander à vous et à vos subgets sinon par raison, je
vous offre, si vous me voulez baillier et délivrer ledit bailli de Lion,
ensemble Pierre Chenevier et Jehan Coppier, lesquels sont continuelle-
ment eu vostre puissance et aussi les biens et héritaiges qu'ils ont en la