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ç; 8 LES COMPTES ET LA CHRONIQUE par Guilliot, messire Bonchappoton (14) et plusieurs aultres. Somme grosse, monte toute la despence de ladicte gar- nison desdicts Albanois, comme appert par le contenu du présent compte, la somme de quatre cens quarante neuf liures quatorze sols ung denier. De laquelle somme en fault rebattre et deduyre la somme de cens deux liures six solz six deniers, que l'on a receu des parroisses qui auoyent esté bailhées pour aide à ladicte ville, à cause de ladicte garnyson, c'est assaçuoir de la parroysse de Pauesins (15) vingt et sept liures, de la parroisse de Sainct Mauris soubz Reuirye (16) quarante liures deux solz six deniers, de la paroisse du Lyn auprès Lyon (17) (14) Bonchapoton fit beaucoup de bien à Condrieu. Par son testa- ment, il léguait, le 26 juin 1527, à l'hôpital, 10 livres tournois pour acheter un lit garni d'une couette, d'un coussin et d'une couverture pour coucher les pauvres gens qu'on y recevait ; il attribuait aussi 30 sous de rente au crieur de patenostres qui parcourait la ville, la nuit du lundi au mardi de chaque semaine, en prononçant de minute en minute et d'un ton élevé ces paroles : Réveillez-vous, réveillez-vous gens qui dormez et priez Dieu pour lesfidèlestrépassés. (15) Pauesins ou Pavesin, situé sur une montagne, à 4 kilomètres de Condrieu, était une baronnie du Lyonnais; le village et la paroisse faisaient partie de l'archiprêtré et de l'élection de Saint-Etienne. La cure était à la présentation de l'abbé de Saint-Pierre de Vienne, qui per- cevait la dîme. La paroisse de Pavesin. comprenait aussi l'annexe ou vicairie de Jurieu et la Chartreuse de-'Sainte-Croix. (16) Saint-Mauris soubz Rmirye ou Saint-Maurice-sur-Dargoire, village, paroisse et seigneurie du Lyonnais, compris dans le diocèse de Lyon, l'archiprêtré de Mornant et l'élection de Saint-Etienne, à 5 kilomètres à l'est de Riverie, dont elle prenait le nom. La présenta- tion de la cure appartenait à l'archevêque-comte de Lyon. (17) Oullins, près de Lyon.