Revue du Lyonnais » série 5 - n°11 ( 1891 ) » pp.074

 74                  LES PROTESTANTS A LYON

de Lyonnois, ont-ils dit, il y a bien peu de personnes de la
nouvelle prétendue Religion, et qui est bien à considérer
pas ung seul de la noblesse, tellement que ung seul et bien
petit temple sera assez suffisant pour recepvoir tant de la
ville que du pays qui font profession de ladicte religion. »
   On a dit que les Réformés n'eurent pas de lieu d'exer-
cice à Saint-Genis-Laval et qu'il avait été fait droit aux
remonstrances des Catholiques qui avaient conclu comme
il suit : « Il n'y aura au pys aller qu'u'ng presche et que
pour cest effect ceulx de la nouvelle Religion se contentent
du presche que Sa Majesté leur a accordé es faulxbourgs
de la ville de Charlieu. »
   A dire vrai, nous l'ignorons au moins pour les années
de 1568 à 1570, mais nous constatons que l'article 8 de
l'édit du Roi « sur la pacification des troubles de ce
Royaulme», donné à Saint-Germain-en-Laye, en août 1570,
est ainsi conçu : « Pourront aussi ceulx de ladicte Reli-
gion faire l'exercice d'icelle pour le gouvernement de
Lyonnois aux faulxbourgs de Charlieu et en ceulx de Saint
Geny de Laval (29). »


                                           NATALIS RONDOT.

         {A suivre.)




   (29) Archives du Rhône, Registre des insinuations, 1567-1571,
fos 221 à 233. — C'est dans l'édit de 1570 qu'il est dit à l'article 9 :
« Et d'abondant leur avons accordé (aux Réformés) faire et continuer
l'exercice de ladicte Religion en toutes les villes où il se trouvera
publiquement faict le premier jour du présent mois d'aoust. »