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nique la fièvre typhoïde ; 2° par la comparaison du caractère du microbe
de Gaffky avec le bacillus coli communis; et 3° par l'examen des malades
atteints de la fièvre typhoïde. L'orateur termine sa communication, en
observant que, pour se prémunir contre cette fièvre, il faut éviter
l'usage de toute eau suspecte d'avoir été contaminée par des matières
fécales quelconques. — M. Humbert Mollière confirme le danger que
présente une eau contaminée, en rappelant que les anciennes pestes
n'avaient pas d'autre cause, de même que le choléra qui fit de si grands
ravages à Paris en 1832. — M. le Président ajoute que les observations
présentées par M. le docteur Rodet, offrent le plus grand intérêt au
point de vue hygiénique. Il fait observer aussi que presque toujours les
microbes existent à l'état latent et que leur virulence n'éclate que sous
l'influence d'un milieu propice. Sur une observation présentée par
M. de Cazenove, il ajoute encore que le philtre Chamberland est sans
doute le meilleur qui existe ; mais il faut veiller qu'il ne présente pas
de fissure et le nettoyer avec soin tous les deux mois. Quant à l'eau du
Rhône, elle est assurément supérieure à toutes les eaux de rivières ;
mais néanmoins elle n'est pas parfaite, et le moyen le plus sûr consiste
 à ne faire usage que de l'eau bouillie.
   Séance du 16 décembre 1890. — Présidence de M. Morin-Pons. —
M. le Président adresse quelques paroles de bienvenue à M. Léon
Malo, nouveau membre titulaire, qui assiste à la séance. — Commu-
nication est donnée d'une circulaire du Ministre de l'instruction
publique, relative à la quinzième session des Sociétés des Beaux-Arts,
qui se tiendra à Paris pendant la semaine de la Pentecôte, en même
temps que la réunion des autres Sociétés savantes. — Hommage fait à
l'Académie : i° par M. Lafon : Historique du chœur et iconologie des
stalles de Véglise de Villefranche de Rouergue, par M. l'abbé Victor Lafon ;
2° par M. Humbert Mollière, une Notice historique sur Vinfluenza, par
M. Coradi, professeur de médecine à Pavie, et dans laquelle on
remarque surtout une étude sur l'épidémie de 1580. — M. Valson,
reprenant les conclusions de son Histoire de la science dans l'antiquité,
fait connaître divers points sur lesquels des objections lui ont été faites
par M. Robiou, professeur d'histoire, notamment sur les connaissances
scientifiques, dont l'orateur avait constaté l'existence dès l'origine des
Sociétés ; il en est de même de l'art de la construction, dont l'ancien-
neté est démontrée par la construction de l'arche de Noé et de la Tour
de Babel. L'orateur persiste donc à conclure que l'on retrouve une