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DE LA VILLE DE CONDRIEU 27 On y trouve racontés, ou du moins signalés, le passage, la garnison et le campement des gens d'armes, albanais, lances, salades, lansquenets; les compagnies de francs- archers; les revues et les montres; le passage des troupes pour l'Italie, à la veille de la bataille de Marignan, — et de la bataille de Pavie ! — les convois de vivres et d'artillerie pour l'armée royale, en 1515; les réquisitions de guerre pour le camp du roi, à Moyrans, à Grenoble et à Vizille ; l'effet produit dans les petites villes par cette guerre cisalpine; la sauvegarde du Connétable de Bourbon; l'adoption du calendrier grégorien, en 1578; un peu de paix, en 1580; puis, tous les fléaux : la Ligue, la peste, les exactions des gens de guerre, la famine ; la bataille de Métrieux, en 1587, et la surprise du château de Pipet (1589); les pillages de huguenots, en 1562 et 1567; les souffrances de la ville de Condrieu, écrasée de soldats, tiraillée entre les partis en guerre; sa reddition au roi, en 1590; enfin, des jours meilleurs : la paix générale en 1595; l'entrée du roi Louis XIII et de la Reine, en 1622. Plus de trente paroisses sont notées dans ces chroniques. Parmi les vieilles familles lyonnaises et dauphinoises mentionnées, signalons les Chol, Choul ou Duchoul, les Chapuis, Villars, Maugiron, Chamosel, de Chorière,Changy, Chavanay, Philibert de Lorme, La Bâtie, Véracieu, Virieu, Bressieu, Gaste, Peyraud, Gayand et Ragny. On rencontre, dans ce précieux manuscrit, des indications qui ne sont pas sans utilité pour l'histoire de l'économie sociale et des classes populaires : le prix des denrées et des consommations, prix du tonneau de vin, du blé, du seigle, de l'avoine, des fourrages, achats de chevaux, louages de bêtes de somme et de bateaux de transports. Parmi les petits événements de la vie paroissiale à Con-