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        SUR LES TRAVAUX PRÉSENTÉS PAR M. CHEVRIER          415

   Un plaisant écrivit au-dessous :
                       Oderis sed itéras
   Et signa :
                Scripsit Venus physica ToMpeiana.
    « Une blanche jeune fille m'a appris à haïr les filles à la
peau noire. » — Tu les hais, mais tu y reviens. — « Signé
 « Vénus physique pompéienne. »
   La Vénus restaurée de M. Chevrier est en marbre de
Paros et un peu plus petite que nature. Les deux pieds lé-
gèrement enfoncés dans le sable du rivage qui l'a vu naître,
elle est appuyée sur la jambe gauche, le corps légèrementpen-
ché en avant ; de la main gauche elle retient une draperie
disposée autour du bassin, à la manière de celle de la Vénus
de Milo, et qui retombant, en plis larges, souples et gracieux,
laissent voir, avec art, le mouvement et le modelé des
jambes.
   Le haut du corps est nu ; la main droite est ramenée à
la hauteur des seins pour les cacher, suivant le geste ordi-
naire de la Venus pudica.
   La tête est un peu infléchie du côté gauche; à ses pieds
et du même côté se trouve un dauphin sur le corps duquel
on distingue une signature en caractères latins commençant
par les lettres Calv... signature malheureusement incomplète
et altérée.
   La qualité dominante, ajoute M. Chevrier dans sa des-
cription, c'est la grâce accomplie qui règne dans tout l'em-
semble de la statue. La déesse, d'un geste consacré,
accuse un sentiment de pudeur que n'excluent point les
attributs de la divinité de Cythère. L'antiquité en a jugé
ainsi, suivant les beaux vers d'Ovide.
       Ipsa Venus pubem, quoties velamina ponit
       Trotegitur laeva semireducta manu.
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