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LETTRE A PROPOS DE LA BIBLE DE THÉODULFE 375 ressé, n'admettant pas que vous ayez voulu faire du roman, sur un sujet aussi sérieux et aussi technique, et malgré votre appréciation sur la découverte d'une bible moyen-âge et de tissus. en quelque sorte préhistoriques. On doit vous savoir gré aussi de vos observations judi- cieuses sur la teinture pourpre de Tyr et de Tarente, mais vous eussiez pu rendre un plus grand service, tout d'ac- tualité, si vous aviez présenté, votre compétence en pareille matière vous le permettait, certaines considérations spé- ciales sur les couleurs similaires obtenues par le safranum et les cochenilles de la Chine et de l'Inde. Vous auriez pu puiser d'utiles renseignements; sur ces substances tinc- toriales, dans les rapports de MM. Vidalin, Eenard et Guinon, insérés, en 4848, dans ma Description méthodique de 'produits recueillis en Chine, pages 173 à 221, où j'ai cité des tissus de soie et d'autres matières de fabrication chinoise, provenant des sarcophages égyptiens, âgés de 3,000 ans, et déposés dans la bibliothèque de la Cham- bre de Commerce de Lyon, aujourd'hui exposés au musée du Palais des Arts et du Commerce, autant que je puis me le rappeler. ,-J Il faut féliciter la Société d'agriculture de Lyon d'a- voir inséré dans ses Annales votre notice sijintéressante pour l'archéologie, le tissage et la teinture, mais je re- grette, dans l'intérêt général, que son Comité de Rédaction ait négligé jusqu'ici de publier des notices spéciales sur Vaucanson, le prince des mécaniciens modernes, sur Jacquard, l'exploiteur de la fabrique lyonnaise, sur Jean Marin, surtout, ce modeste artisan qui lui a rendu tant de services désintéressés. J'avais offert la primeur de ces notices à cette honorable corporation, comme la plus intéressée à la connaissance exacte du déve- loppement des industries locales, et mes lectures succès