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                  GRIMOD DE LA REYNIKBE                 225

 Tableau de Paris, celui du Paysan perverti et de Mon-
sieur Nicolas, les patrons du jeune La Reynière, sont
 des physionomies avec lesquelles il faut compter; écri-
vains du ruisseau (ce dernier tout au moins), il ont fait
 école aussi bien que Dorât à l'autre pôle, et les contem-
porains fourvoyés les ont assez longtemps admirés et
dévorés pour qu'ils entrent, malgré la concevable répu-
 gnance des délicats , dans le tableau général d'une
littérature de décadence »
   J'avais publié, dans la Revue, quelques lettres de Gri-
 mod, écrites à mon oncle: j'y avais joint des notes pouvant
donner un aperçu de son caractère original et justifier,
sa présence dans les chroniques lyonnaises. Ce n'était là
q'une ébauche. M. Desnoiresterres fait un tableau auquel
il n'y a rien à retoucher et à ma petite somme d'infor-
mations, il ajoute une collection complète de documents
précis et suivis., depuis la naissance jusqu'à la mort du
héros.
   Grimod de la Reynière naquit à Paris ; mais sa famille,
originaire de Givors, était représentée à Lyon, en 1689,
par Antoine Grimod, directeur général des fermes et de
la douane, par diverses alliances avec les Bènéon de
Riverie et les Dugas de Bois-Saint-Just. Cette famille se
rattachait encore à notre province et l'auteur de VAlma-
nach des Gourmands avait en outre des rapports suivis
avec tous les gens de lettres et de théâtre de Lyon.
   Je signalerai pourtant une erreur dans une note de la
page 8 : La seigneurie de Clichy, dit cette note, fut
vendue à M. de la Reynière, en 1740, par M. Rouillé,
intendant de Lyon. Il n'y a point eu d'intendants ainsi
nommés, et cette année I~ charge était occupée par Ber-
trand René Pallu. L'abbé Lazare- Victor de Jarente
abbé d'Ainay, puis évêque d'Orléans, dont la sœur,
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