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                      L'OCTROI DE LYON                   263

sommation locale, comme les eaux minérales, les char-
bons de bois, la houille, etc.
   Pour compléter ce chapitre consacré aux travaux de
l'octroi, il faut dire que l'octroi est encore chargé de la
perception de la taxe ad valorem appliquée à la criée sur
les volailles, gibiers, marée, etc.; que c'est l'octroi qui a
assuré à la compagnie des abattoirs de Lyon 443,482 fr.
45 c. pour les droits d'abattage et de tripée sur 44,666
boeufs et vaches; 71,562 veaux; 221,743 moutons; 28,954
chevreaux et 35,199 porcs qui ont été tués dans les abat-
toirs de Perrache et de Vaise. C'est l'octroi encore qui
perçoit, pour le compte de la ville, la taxe de deux francs
par tête de cheval destiné à la boucherie chevaline. En
1876, 849 chevaux ont été livrés à la consommation locale
pour un poids de 220,700 kilog. environ.
   Enfin, conformément à l'art. 54 de la loi du 28 avril
1816, dans toutes les villes sujettes au droit d'entrée
c'est l'octroi qui perçoit, à l'introduction, la taxe pour
le compte du Trésor, sur les vins, spiritueux, etc. L'octroi
de Lyon a fait rentrer de ce chef, en 1876, pour le Trésor
public, la somme importante de 3,831.045 francs.
   Nous manquons de documents pour établir la situa-
tion exacte des recettes de l'octroi de Lyon depuis le
23 août 1800 jusqu'à la fin de l'année 1802; mais à
partir de 1803 jusqu'à nos jours, le détail exact des
recettes opérées annuellement, existe dans les archives
de l'octroi, par chapitre de perception.
   En 1803, le total des perceptions était déjà de
1,583,367 fr. chiffre très élevé si l'on considère que la
population de Lyon était de 88,664 habitants seulement.
Ce produit qui représente un impôt,de 17 fr. 87 c. par
tête d'habitant, ne fut dépassé que de 81,896 fr. pour
l'année suivante.