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Le chargement du radeau alla butter contre une
usine flottante amarrée sur le quai Saint-Clai?.
Elle put résister à ce choc, grâce aux fortes amarres et
à ses chaînes d'attache.
Le tablier du pont roula à 200 mètres environ en aval.
Aux cris poussés par les victimes, des mariniers et des
employés de l'octroi accoururent et s'employèrent au
sauvetage.
Au moment de l'accident, il n'y avait que cinq person-
nes sur le radeau : deux mariniers étaient descendus au
Grand-Camp pour amarrer.
Le sieur Perrin, propriétaire du radeau, et un jeune
homme, furent retirés du Rhône vers le pont Morand, par
MM. Marelonet Pécru, employés de l'octroi.
Les trois autres mariniers, au nombre desquels se trou-
vait le sieur Gaillard, patron du radeau, n'ont pas été
retrouvés; ils ont dû être écrasés et emportés par le
courant.
On assure que des passants ont entendu crier sous le
pont de la Guillotière; il est probable que c'est un,des
mariniers qni avait pu se retenir ou.s'accrocher à . une
épave.
Le lendemain les cadavres des victimes n'avaient pas
encore été retrouvés.
Ce sont tous des jeunes gens célibataires.
Ces trois malheureuses victimes sont les, nommés
Passot, 29 ans, cultivateur à Condes (Jura), Louis Mi-
chaud, 29 ans, cultivateur à Condes, et Charles Guyant,
23 ans, cultivateur au même endroit.
Les dégâts occasionnés au po"nt sont estimés 30y000 fr,
Les pertes de M. Perrin, propriétaire du radeau,, ne sont
que4e 4,0,00 fr. {Petit Lyonnais.)
A l'occasion, de cet, accident, la,Éjk>cié;téildesr carri^r^s4e