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340                          RAPPORT

   Comme vous le voyez, Messieurs, par ce passage, la décou-
verte de l'ex-voto chalonnais, par M. Jules Chevrier, est
aussi une bonne fortune pour l'épigraphie et l'histoire lyon-
naise.— Elle donne une indication de plus sur ce sextumvir
augustal que vous ne connaissiez qu'après son avènement
aux fonctions sacrées d'augustal. C'est ainsi que tout se lie
et se complète dans l'histoire.
   A peine ces fouilles étaient-elles terminées, que M. Jules
Chevrier a la bonne fortune d'apprendre, qu'en 1856, des
ouvriers, en creusant une cave dans un quartier de la ville,
appelé la Colombière, venaient de découvrir un groupe
antique, en pierre blanche, représentant un combattant ter-
rassé par un lion. Ce fut fête pour lui de l'exhumer, et de
le décrire avec sa science d'archéologue toujours si sûre
dans ses appréciations (1).
   « Si la rareté d'un monument de l'antiquité, dit-il, de-
vait être le principal mérite de ce groupe, il aurait à coup
sûr le premier rang dans les plus grands musées de l'Eu-
rope, car le seul qui puisse lui être comparé est le gladia-



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                PLSONIUS ASCLEPIODOTUS UNGENTA.
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             IT ET SÉVERINE SEVERA CONJUGI KARISSI.
              MJE CUM CLUEM VIVET ANNIS XXXV SINE
                UIXA ANIMI LESIONE V1CTURI QUAM
               DIU DEUS DEDEMT PONENDUM CURA
               VERUNT ET SUB ASCIA» DEDICAVERUNT.

  J'ai été assez heureux de pouvoir acquérir ce monument pour la
Société d'archéologie de Chalon et de le placer dans le musée lapi-
daire de la ville.
   (1) Groupe antique représentant un gladiateur terrassé par un
lion, trouvé en septembre 1856, à Chalon-sur-Saône. Chalon — De-
jussieu, 1859. Photographié par M. Loydreau