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        SUR LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR M. CHEVRIER        413
                                  e
naies des rois de France du xm siècle et surtout avec les
grands sceaux des grands feudataires de cette époque, ne
peuvent laisser aucun doute quant à la date qui doit lui
être assignée.
   Dans cette même notice, M. Jules Chevrier étudie éga-
lement deux poignards trouvés dans la Saône et qu'il croit
contemporains de celui du xm e siècle dont je viens de
parler. Cette étude est du plus grand intérêt. Ajoutons que
l'auteur a joint à sa notice plusieurs planches gravées par
lui d'après le procédé de M. Comte.

   Vous croyez peut-être, Messieurs, que j'en ai fini avec les
publications de M. Jules Chevrier. — Détrompez-vous.
— Cet écrivain ne se lasse jamais,— de même que ses fouilles
et ses recherches ne s'arrêtent jamais non plus. Une nature
si bien douée, une passion si vive pour l'art a toujours
besoin d'aliment. On dira un jour de lui « qu'il ne s'est
reposé que dans la tombe. » Mais son pays natal' ne lui
suffit plus ; — il en a remué le sol de fond en comble, les
profondeurs même de la Saône n'ont plus de secrets pour
lui ; — c'est maintenant sous le ciel bleu de l'Italie, à
Naples, que nous allons le surprendre au milieu des débris
de l'art antique et y faisant une splendide moisson.
   En 1874, il part pour l'Italie avec sa famille. —Déjà il
l'avait parcourue en quittant les bancs de l'école, et ses
merveilles n'avaient pu que produire le plus heureux effet sur
une organisation comme la sienne. A Naples, il loge au
Casino Reale, ancienne villa des princes de Bourbon, mais
confisquée sur eux et vendue, comme bien national, quand
le royaume de Naples fut enlevé à ses légitimes souverains.
Le jardin qui en dépendait était orné de différents marbres,
débris d'architecture et de statues antiques qu'on croit avoir
été apportés de Pompéï pour la décoration de ce jardin.