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234             DE L'ALLAITEMENT MERCENAIRE

    Ce dernier ouvrage, qui continue et complète des t r a -
 vaux antérieurs, jette un nouveau jour sur une question
 à laquelle l'auteur s'est consacré depuis de longues an-
 nées, avec une persévérance, disons plus, un courage dont
ne manqueront pas de le féliciter tous ceux qui s'intéres-
 sent à l'amélioration physique et morale des générations
présentes et futures. — En effet, le savant philanthrope
que nous venons de nommer, a fait de l'allaitement dans
notre espèce l'objectif de ses études les plus chères et de
 ses recherches les plus opiniâtres. — C'est, comme per-
 sonne ne l'ignore, pour l'allaitement maternel que M. Per-
rin combat le grand combat, et c'est avec une énergie et
un talent des plus admirables qu'il s'efforce d'extirper
l'abus de l'allaitement mercenaire, si profondément enra-
ciné dans nos mœurs, malgré les tentatives d'un grand
nombre de réformateurs éminents.
   Contrairement à ce qu'on voit chaque jour, quand il
s'agit de faire disparaître de la société une pratique fu-
neste, ce n'est point par uneprotestatien unique et jetée
pour ainsi dire comme par acquit de conscience, que l'au-
teur attaque celle que nous signalons; mais, c'est par
des coups répétés, des objurgations sans cesse reprodui-
tes qu'il espère obtenir le résultat désiré. — Le dévoué
praticien est si pénétré de l'importance de cette réforme,
dans notre civilisation actuelle, qu'il en a fait sa chose
propre, et, pour ainsi dire, qu'on nous permette cette
métaphore, comme son Delenda Carthago.
   Pour arriver au but qu'il se propose, M. Perrin a dû.
envisager la question sous toutes ses faces et à tous les
points de vue. Dans un ouvrage antérieur que l'année
dernière nous avons eu le plaisir de signaler à l'atten-
tion des lecteurs du Salut public, et qui a pour titre De
l'Education supérieure, l'auteur examine dans une s a -
vante exposition les différentes méthodes d'éducation
employées chez des peuples divers, et à des époques diffé-
rentes; compare les résultats obtenus en s'éclairant,
comme il le dit si bien, du triple flambeau de l'histoire,
delà science et de la religion, et arrive à cette conclusion,
que la prospérité ou la décadence des sociétés dépend en
partie de l'éducation de l'enfant par la mère ou par la
nourrice.
   Dans l'ouvrage que nous présentons aujourd'hui, ce
n'est plus seulement comme philosophe réformateur de