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32 AU MONT-D'OR
meneur du parc de la Rémillotte. Un peu plus haut, tou-
jours sur le versant de droite, on entrevoit, au travers
des gros tilleuls qui lui font comme un voile de feuil-
lage, la silhouette de l'artistique et hospitalière villa.
Puis lorsqu'on a dépassé une jolie source dont l'eau
limpide murmure au fond d'une crypte rustique ménagée
dans le talus, on ne tarde pas à atteindre un plateau Ã
-l'extrémité duquel se montrent, en avant des sommets
du Narcel et du Thou, les premières maisons de Saint-
Didier ainsi que la flèche de sa coquette église. Nous
prenons"alors la première coursière qui se présente Ã
notre droite ; après avoir coupé le chemin de Rochecar-
don à Saint-Didier par les S, elle rejoint la route qui tra-
verse tout le mont d'Or pour se fendre à Neuville. Tant
qu'on reste sur le plateau, les points de vue se succèdent
sans interruption.
Au sud, ce plateau va s'abaissant jusqu'à la Saône,
-laissant voir, au-dessus de lui, à demi noyés dans les
fumées de la ville, les hauteurs de la Croix-Rousse, le
quartier des Chartreux et le coteau de Fourvière. A de
rares intervalles, les Alpes se dessinent au loin, domi-
nant la crête des collines et donnant au pays un
caractère de grandeur inaccoutumé.
Au nord, les terrains se relèvent échancrés par de
profondes ravines et semés de beaux groupes d'arbres
entre lesquels divers paysages se présentent tour à tour
devant nous. C'est d'abord Saint-Cyr et le Cindre,Monteil-
lier et le Thou, puis Saint-Fortunat et le Narcel. Chacun
de ces paysages a'son caractère propre de grâce ou de
sévérité, mais c'est celui de Monteillier qui, selon nous,
•dffr'e l'aspect le plus original. Kn toute saison, et surtout
en automne, lorsque la végétation a pris ses teintes les plus
-chaudes, que le ciel est d'un bleu intense et que le soleil