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SUR LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR M. CHEVRIER 411 — Je ne vous en parlerai pas en détail, et non sans regrets, — mais vous lirez, avec un véritable intérêt, le dernier rapport que M. Chevrier a adressé, en 1876, au maire de Chalon sur le développement des collections de la" ville, en 1874 et 1875. A. ce t r a v a il si complet, il a même joint deux de ces charmantes eaux-fortes, dans lesquelles il excelle si bien et dont j'aurai aussi à vous entretenir ; l'une représente des ruines, d'après Salvator Rosa, et l'autre des objets pré- historiques. De ce nombre, sont les célèbres silex trouvés, à Volgu, décrits par M. Chabas, et qui forment un trésor incomparable que les plus riches musées d'Europe peuvent envier à celui de Chalon. En 1860, je le rencontre à l'Exposition de Besançon. Il s'y est rendu soucieux de l'accueil que recevront, à cette Exposition de peinture, les œuvres de plusieurs de ses compatriotes chalonnais. La gloire du pays natal le préoc- cupe, et il est heureux ensuite de constater le succès de ses amis dans la vieille cité impériale, dans une brochure qui a pour titre : « Les Artistes de Chalon-sur-Saône à l'Exposition dé'Besançon. » Chalon, Montalan, 1860. Dans cet écrit, fi- nement pensé, facilement écrit, il passe en revue les sculp- tures et les toiles de tous les artistes chalonnais contempo- rains. Dois-je vous les citer, Messieurs ? ils s'appellent Briand, Léon Couturier, H. Druard, Protheau, Antonin Richard, Raffort, Ch. Jacques, Cartilier et M. Jules Che- vrier, l'auteur de la Notice, qui figurait à cette Exposition avec trois tableaux qu'il a passés sous silence. Plusieurs de ces noms ont déjà conquis un juste renom, et si Chalon n'a pas d'Ecole proprement dite, et s'il n'a pas à se glo- rifier de quelques-unes de ces grandes illustrations qui ont créé de nouvelles voies dans l'art, quelle féconde pépinière d'artistes n'a-t-il pas eu ? Le livre de M. Jules Chevrier a aussi cet autre mérite de nous garder le souvenir et la date