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                    TROIS MAISONS A VAISE                 309

  surmontée d'un toit p r e s s e plat et qui mérite à elle
  seule de tenter le burin de M. Séo'n. Jusqu'à la hauteur
  de son dernier étage, uu de ses angles est arrondi, mais,
  à partir de ce point, elle devient complètement carrée.
  L'angle droit alors, en succédant au segment de cercle
  qu'il surplombe, produit une corniche en encorbellement
  de l'effet le plus original.
    C'est surtout du chemin qui descend du fort de Lovasse
 qu'il faut voir la tourelle pour bien la juger ; c'est de
 là d'ailleurs qu'elle nous est apparue pour la première
 fois ; aussi faisons-nous quelques pas pour nous trouver à
 l'endroit voulu, et quand nous avons bien admiré nous
 partons, après avoir jeté un coup d'œîl sur le sommet de
 la colline où les lignes rigides des fortifications ont rem-
 placé les pittoresques ondulations qui terminaient autre-
 fois la pointe septentrionale du coteau de Fourvières.
    Quelques minutes nous suffisent alors pour nous trou-
 ver sur la Mouche, et en attendant que le bateau soit
parti, r.ous pouvors regarder tout à notre aise, et nous
le faisons toujou" s avec plaisir, les hauteurs de Roche-
Cardon, la flèche de Saint-Didier etle Mont-d'Or si beau
le soir quand il est vivement coloré par les derniers
rayons du soleil ; au pied de la montagne, le regard
remonte la Saône dans la direction de l'Ile-Barbe et à
droite se profilent les pentes boisées de Serin. Mais
bientôt le bateau quitte le ponton, il décrit son demi-
cercle habituel, et la proue sur Perrache, il nous permet
de contempler les deux rives du fleuve qui ne cessent de
nous présenter les tableaux les plus divers et les plus
riants.
    Nous voyons d'abord le fort de Saint-Jean, son grand
rocher rouge, les casernes de Serin et les jardins qui
font suite au boulevard de la Croix-Rousse ; puis, après
le pont de Serin, l'Ecole vétérinaire, son parc.et le petit