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S!0                TROIS MAISONS A V.USE

temple décoré de peintures de Jobbé Duval, qui a rem-
placé la délicieuse et regrettée chapelle de l'Observance.
Plus loin se montrent à nous les restes de la masse de
gneiss qui supportait le château de Pierre-Scize ; der-
rière, les maisons et les jardins s'étagent jusqu'au haut
de la colline que domine le clocher de Fourvières. Enfin,
sur la rive gauche, au dessous du Cours des Chartreux
est le quai sur lequel s'ouvrait encore au siècle dernier
le curieux portail du couvent de Sainte-Marie des
Chaînes, portail plus espagnol encore qu'italien et dont
de Boissieu nous a laissé le souvenir dans une eau-forte
qui vaut un tableau. Peu après, le jardin public des Char-
treux fait face à l'Homme de la Roche, dont la crypte
est taillée dans une veine de granit qui reparaît de l'au-
tre côté de la Saône, attestant ainsi l'union des deux
rives et la coupure de la pierre au travers de laquelle le
fleuve a creusé son lit actuel. A droite, à mi-côte, s'élève
le couvent des Carmes ; à l'extrémité des jardins existe
encore un petit pavillon qui était, il n'y a pas encore
un siècle, relié aux bâtiments principaux par une gale-
rie à jour, comme on peut le voir dans la charmante
vue du château de Pierre-Scize par Dunouy.
   Enfin, voici, toujours à notre droite, Saint-Paul, son
clocher tout neuf et sa belle coupole qui rappelle un peu
le Baptistère de Florence, et, à notre gauche Notre-
Dame de Saint-Vincent dont nous apercevons, depuis
longtemps, la tour carrée et le dôme octogonal. Nous
sommes à la Feuillée et nous quittons la Mouche pour
aller dîner en famille.
                                   EDMOND JUMEL.