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290 LA BIBLE DE THlîODULFE ti^su paraît moins parfait que les nos 11 et 12 dont nous avons donné l'analyse. N" 14, même tissu et même genre que le précédent; mait à un dessin différent ressemblant à un espèce d'œil avec sa prunelle. Les couleurs employées sont le rouge, le bleu; les deux jaunes y figurent également. * Ne 15, chaîne soie tramée poil de chèvre dans le genre du tissu n° 2, avec bordure spoulinée avec dessin à mou- ches entreremplies et séparées par un espèce de serpent. 11 rappelle assez ces tissus arabes introduits en Europe dans ces temps reculés. N° 16, Le fond du tissu est une espèce de foulard en soie couleur pourpre de Tyr, dans le genre du n° 5, chaîne soie crue, trame cuite. Il porte sur un côté une large bor- dure lancée, exécutée par un métier devant avoir proba- blement des analogies avec nos anciens métiers à la grande tire. La trame est liée en sergé à l'envers ; le ca- ractère du dessin est plutôt indien que chinois. Je n'ai pas eru devoir donner l'analyse d'un plus grand nombre d'échantillons, parce que leur caractère se rap- porte à celui de ceux que je viens de décrire. III J'ai dit qu'une partie des pages du manuscrit était un fort vélin teint en pourpre, couleur qui, à l'époque, était tout ce qu'il y avait de plus précieux. Deux sortes de pourpres étaient connues des anciens ; la pourpre de Tyr, qui était la plus précieuse, était un rouge écarlate, d'une intensité telle , que cette couleur était comparée à celle du feu, dont elle semble tirer son nom. Elle était le produit d'un coquillage, espèce de murex que l'on trou- vait sur les bordsdelamer Tyrienne. Les traditions rap-