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236            DE L'ALLAITEMENT MERCENAIRE

 c'est le principe vital qui est véritablement cause effi-
 ciente ; et cette vérité, qui depuis des siècles a été pro-
 clamée par les physiologistes et les philosophes les plus
 éminents, ne saurait disparaître, malgré les dénégations
téméraires de quelques contemporains novateurs, qui
 du reste, ne s'en tiennent pas là. — Ainsi, tout le
 monde sait qu'une nouvelle école s'est fondée, ayant
 pour guides et inspirateurs des hommes dont la haute
 intelligence et le vaste savoir ne sont pas d'ailleurs con-
testables, laquelle professe qu'en dehors de la matière
 il n'y a rien ! — Que la molécule a en elle la raison de
tous les actes manifestés par les corps ; et, comme consé-
 quence de cette doctrine, certains physiciens nient l'exis-
tence du calorique, celle de la lumière et de l'électricité,
— en tant que véritables, utiles ou agents indépendants
pour qui la matière n'est qu'une sorte de subslratum.
Ajouterons-nous que, comme cela arrive toujours lors-
qu'une nouvelle théorie est proposée dans les sciences
spéculatives, il se rencontre des intelligences mal équi-
librées qui la poussent jusqu'aux plus monstrueuses
exagérations. Aussi ne doit-on pas s'étonner de voir
 que quelques sycophantes de la science soient en train de
supprimer Dieu et sa Providence.
    Mais ces aberrations intellectuelles ne doivent ni
surprendre ni inquiéter : le temps en aura bientôt fait
justice. — Elles n'ont pas du reste le mérite de la nou-
veauté, car à toutes les époques, des esprits dévoyés ont
cherché l'explication des phénomènes naturels en
dehors des grands principes, qui seuls peuvent tout
expliquer.
    Nous avons cherché à donner une idée des hautes
considérations scientifiques exposées dans cet ouvrage,
mais nous n'essayerons pas d'en analyser le côté litté-
raire et historique ; nous croyons devoir laisser aux lec-
teurs la surprise et le plaisir d'en admirer toutes les
beautés.
    Nous ne voulons pas terminer sans exprimer une
réflexion pénible que nous faisons toujours, chaque fois
que le docteur Perrin porte un nouveau coup à l'allaite-
 ment mercenaire : Parmi les médecins de notre ville,
  1 en est certainement un grand nombre qui s'associent
aux vues de leur savant confrère, et n'est-il pas regret-
table de les voir s'abstenir et garder le silence à propos