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DE L'ALLAITEMENT MERCENAIRE 237 d'une question qui intéresse à un si haut point la société tout entière. Nous ne doutons pas que dans l'inté- rieur des familles, ils ne donnent des conseils en con- formité avec leur opinion personnelle sur cet abus. Mais nous pensons que des démonstrations collectives, des témoignages d'assentiment et de sympathie con- fraternelle auraient certainement une heureuse influence sur l'esprit et les déterminations des mères de famille. Quant à nous, qui, pénétré de respect pour le carac- tère, et plein de confiance dans les lumières de notre savant et vénéré compatriote, partageons pleinement ses convictions, nous ne cesserons d'applaudir chaque fois qu'il fera entendre sa parole autorisée pour combattre l'allaitement mercenaire. — Delenda Carthago ! FÉLIX DESVEKNAY. CHRONIQUE LOCALE Grands événements, ces jours-ci. Mort de M. Thiers, le 3 septembre, à six heures du soir. La vie et la fin de ce cé- lèbre homme d'État sont trop étrangers à notre ville et tou- chent trop à la politique pour que nous en parlions. Il appar- tient à l'histoire, non à nous. Passage du Maréchal-Présideut sur notre frontière. Ceci re- lève de la chronique locale, et nous devons nous en occuper. Le 4 septembre, à six heures du matin, le maréchal, accom- pagné de M. le général Berthaut, ministre de la guerre, et de ses officiers, est arrivé à la gare de Montbrison, où il a été reçu par M. de Meaux, ministre de l'agriculture et du com- merce, M. Doncieux, préfet delà Loire, M. Genest, secrétaire général de la préfecture, M. de Montgolfler, sénateur, M. de la Mure, sous-préfet de Montbrison, qui porte un nom si foré- sien, et par toutes les autorités de la ville et de l'af-rondisse- ment. D'élégants bouquets lui ont été offerts par M°"sde Meaux, de Montgolfler et delà Mure. Le président a remis la décora- tion de la Légion d'Honneur à M. le docteur Rey, de Montbri- son, et les palmes d'officier d'Académie, à M. Delmas, ancien avoué. Delà gare, M. le Président s'est rendu à Notre-Dame d'Es- pérance, la vieille et belle église de Montbrison, puis à la célèbre salle delaDiana, dont les Forésiens sont si fiers. M. Testenoire-Lafayette, président de la société de la Diana, lui