page suivante »
G11IM0D DE LA KEYM1ÈRE 227 merce de Grimod à Lyon. Point obscur. La maison a t-elle existé et fonctionné? je n'en ai pas une preuve irrécusable, malgré le cachet commercial de Grimod et Ce, de quel- ques lettres que j ' a i reproduites dans la Revue, malgré une annonce imprimée communiquée aussi à la Revue par M. Jacquet, annonce dont la teneur ne serait pas désavouée par les plus célèbres puffistes, pardon, par les plus célèbres industriels de notre époque (1). Ces détails, M. Desnoiresterres n'a eu garde de les. omettre, mais il ne tranche pas la question de l'existence du problématique magasin. Là se placent aussi les soupers de l'hôtel de Milan, où figurait le chevalier Aude, créateur des Cadet Roussel, continuateur des Madame Angot. dont la pa- ternité appartient à Maithol ; rien n'est plus incisif que la manière dont Grimod le toise et le juge en quelques lignes. Son mariage appartient également à nos chroniques car en 1790, il épousa Mlie Feuchères, ex-actrice du Grand-Théâtre de Lyon, après avoir écrit, à propos du mariage de M. de Fontanes, qu'un homme de lettres faisait une sottise en se mariant. Mlle Feuchères fut tirée de son obscurité par cette alliance. Du reste, les époux firent bon ménage et Grimod en parle souvent avec éloges dans ses lettres. Après cela, nous ne saisissons plus de rapports inté- ressants de Grimod avec Lyon, mais bien une foule d'anecdotes charmantes, nous initiant à la vie des gens de lettres, des gens de théâtre et des gastronomes, et, à quel fil tient la renommée dans cette catégorie de person- nages? Notre héros meurt ignoré, en 1837, dans sa retraite (1) On trouve, à la date du 22 juin 1792, une sentence du Tribunal de commerce de Lyon pour les sieurs Grimod et C ie , fabricants de broderies et négociants à Lyon, rue Mercière, contre le sieur Villard, marchand parfumeur.