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22()              GRIMOD DE LA REYNIÈRE

épousa le père de Grimod, traita, en 1769, avec la ville
de Lyon, pour l'ouverture d'une rue tendante de la rue
 Vaubecourt à la rue d'Auvergne, et céda gratuitement
le terrain de cette rue, qui porte son nom. Or, ce nom,
d'après M. Steyert, qui est une autorité en pareil cas,
serait non de Jarente, mais de Gérente. Passons, car ces
détails sont d'une importance minime.
   Rien n'est plus curieux que le récit authentique du
fameux souper de 1783, incroyable mystification, plai-
santerie de haut goût, racontée cette fois d'une manière
exacte, dégagée des embellissements fantaisistes ajoutés
par quelques écrivains, dont l'un. Nougaret. est traité
par Grimod d'Olibrius.
   Quant à sa coiffure et à son habitude de ne jamais
poser son chapeau sur sa tète, dont il est question, page
109, on peut, je crois, s'en faire une idée exacte par la
gravure, assez rare de Débucourt, représentant le jar •
din du Palais-Royal. Grimod y figure vu de profil, et son
profil est identique au portrait placé en tête de l'ou-
vrage.
   En 1788, Grimod, étant à Lyon, parle avec éloge du
directeur du théâtre. Ce directeur était Collot-d'Herbois.
Neuf ans plus tard, il change de ton, ?et dit-il, « cet
homme féroce, ancien régisseur et acteur du Grand-
Théâtre, s'est vengé sur les Lyonnais des nombreuses
huées qu'il en avait reçues. » Son indignation contre
le révolutionnaire ne lui fait-elle pas inventer ou accep-
ter une opinion généralement reçue plus tard, et que je
trouve contraire à des récits contemporains ? Il paraî-
trait, d'après eux, que Collot eut, au contraire, des suc-
cès comme acteur, et, dans ce cas, son rôle de terroriste
tiendrait à des causes étrangères à sa profession. A. cette
 époque se rapporte la fondation de la maison de com-