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               MON AMI GABRIEL
                           (SUITE)




    Cependant Nelly ne mourut pas. Le lendemain de cette
 émouvante cérémonie, le docteur fut trèa-surpris de cons-
 tater une légère amélioration. Quelle puissance surhu-
 maine rattachait donc cette âme à sa frêle enveloppe ?
    Le mieux s'accentua chaque jour. Bientôt tout danger
 disparut et la malade put reprendre quelque nourriture.
 Lorsqu'elle fut en état de se lever, Nelly demanda des
 nouvelles de mon ami. Mme Delprat comprit qu'elle aurait
 du plaisir à le voir et le fit appeler.
    — Je suis encore bien faible ! dit la convalescente avec
 un pâle sourire en recevant Gabriel. Mais je me sens
 guérie. Vous viendrez me voir souvent, monsieur Reynaud,
 n'est-ce pas ?... Vous avez un bon cœur, vous... et je crois
 que votre vue me fortifie.
    Gabriel promit de venir tous les jours et cet engage-
 ment ne lui coûta point. Depuis trois semaines, il ne
 songeait qu'à Nelly mourante, et maintenant qu'elle gué-
 rissait, toute sa joie allait être de la voir revenir à la
santé et de contribuer lui-même, s'il était possible, à un
 rétablissement plus rapide.
    On était à la fin de juin et les beaux jours succédaient
 aux beaux jours. Après une course matinale, Gabriel
rentrait à son hôtel pendant les heures brûlantes de la
journée et attendait le moment de sa visite à la conva-
lescente.
    Le chalet qu'habitait Nelly était ravissant le soir,
 encadré dans sa verte pelouse et abrité du nord par ses