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  CITOYENS ET BOURGEOIS DE LYON
                    A DIVERSES    ÉPOQUES




  L'ancienne administration consulaire a-t-elle été gratuite?
    Ce n'est ni pour résoudre la question de la rétribution
 des élus aux conseils municipaux, ni pour établir une vaine
 comparaison entre des régimes entièrement différents,
qu'un simple investigateur présente l'exposé purement
historique des usages du passé. Le but de cette communi-
 cation rétrospective est de préciser quels ont été en ma-
tière de gratuité et d'indemnité les agissements de l'an-
cienne administration consulaire ou municipale de Lyon.
    Dans les premiers temps de leur féconde institution, les
fonctions des élus de la grande et forte université ou com-
munauté lyonnaise furent complètement gratuites. L'amour
du devoir, le dévouement à la chose publique et le désin-
téressement exemplaire persistèrent pendant les généra-
tions généreuses qui avaient fondé les libertés communales
ou qui reçurent l'impression encore vive des luttes héroï-
ques. Les douze conseillers avec l'aide d'un procureur-
secrétaire suffirent aux affaires multiples de la ville. Ils
dirigeaient et prenaient personnellement la charge de la
sûreté et de la police, de l'assiette et de la levée des sub-
sides, de l'entretien des voies publiques et des ponts, de la
poursuite des procès, de la conservation des privilèges, de
la surveillance des métiers, des relations avec le pape, le
roi, le sénéchal, l'archevêque et le chapitre ; ils ne s'épar-
gnaient même pas les chevauchées à l'extérieur et faisaient
volontiers des avances de deniers.
  Vers le milieu du XIVe siècle, ce zèle se refroidit singu-