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CITOYENS ET BOURGEOIS DE LYON 11 lièrement. Le consulat, composé de légistes et de négo- ciants fort occupés de leurs intérêts personnels, délaissait l'administration ; il entraîna ses électeurs, les Maîtres des Métiers, à lui permettre de choisir deux ou trois notables pour, moyennant « salairo », servir d'exécuteurs aux déli- bérations restées sans effet. Les syndicats des années 1352, 1355 et 1358 constatent cette innovation en ces termes : « Volent et ordenent li diz pueblos et mestros des « mestiers que li diz conseillors puissant eslire dos ou trois « covignables homes des meilloursdela cita se il povent et « tantost à salairo ta! comme leur semblera hou sur « lo commun liqual serant tenus de menar à fin et mettre « a exeqution ainsi comme il porrant bonament tôt czo « qui leursera enjoint et commanda par led. conseil sur le Mt fait delà dicta comunita et oultra faire plusors petites « besoignes qui sovent aviegnent a lesquas li di? conseil- c lors nepovent alcuna veis vacar a latz et au profit del dit e « comun et serant appela li diz esleuz exequtours del dit. « conseil » (1). Cette mesure temporaire fut le premier pas dans la voie désormais ouverte de la rétribution. D'autres de même na- ture la suivirent : (Les Maîtres des Métiers) « volent et ordonnent que comme li conseillours de l'an passé eussent commis au dit « Aynart de Villenove le grand de levar et recouvrar tous (1) Arch. municip. B-B. 367. — Ces trois instruments ont été publiés par M. Guigue, archiviste de la ville, à la suite du précieux Cartulaire de Villeneuve (Lyon, impr. Mougin-Rusand, 1877, in 4°), publication d'un haut intérêt historique, entreprise par la Société littéraire, ar- chéologique et historique de Lyon, avec l'allocation de 6.000 fr. votée par le. Conseil municipal, et qui a obtenu le grand prix donné aux Sociétés savantes par le Ministère de l'instruction publique.