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                   RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                            419

Ces derniers cependant séjournaient toujours à Lyon.
« En 1272, Pierre de Tarentaise fut appelé au siège ar-
>.i chiépiscopal      ; il demanda leur retraite., mais il ne
« -put l'obtenir » qu'en prêtant hommage au roi (1).
   Le 2 décembre 1272, l'archevêque prêta le serment
exigé (2).
  Le roi prétendait que, jusqu'à l'accomplissement de
cette formalité, l'administration des biens archiépisco-
paux situés sur la rive droite de la Saône restait illé-
gale. Le prélat, de son côté, soutenait avoir le droit,
une fois élu, d'entrer en possession du domaine de l'É-

alibi » et que sa date (octobre) la rapproche singulièrement de l'arrêt
plus haut cité (arrêt rendu le 8 novembre), nous avons cru être en droit
de penser que les Lyonnais n'étaient pas restés indifférents à la condam-
nation infligée le 8 novembre 1271 aux chanoines de Lyon et avaient
contribué à la faire porter.
    (1) Guigue, Obitu., introd. p. xvi.           V. aussi les mémoires sur
le gouvernement de Lyon de l'intendant d'Herbigny, (1698), p . 82. (Bi-
bliothèque des archives du Rhône, C3 , manuscrit.)pl] est difficile de
préciser le nombre des officiers royaux se trouvant alors à Lyon ou dans la
province. Les citoyens se faisaient d'ailleurs, àl'envi, les egents, les espions
du roi ; et l'importance, .toujours croissante, acquise par les Lyonnais au
détriment du pouvoir archiépiscopal devenait, pour l'influence française,
une nouvelle cause de développement et de progrès.
    (2) De quel droit le roi pouvait-il exiger de l'archevêque qu'il lui prê-
tât serment de fidélité pour les biens situés sur la rive droite de la
Saône ? L'étude des documents contemporains ne nous fournit, à ce sujet,
 aucun éclaircissement ; non plus qu'aucun exemple de semblable serment
prêté par quelque prédécesseur de Pierre do Tarentaise. Faut-il attribuer
l'acte du prélat à la modération naturelle qui contribua plus tard à l'éle-
ver au trône pontifical (sous le nom d'Innocent V) ? Faut-il plutôt n'y
voir qu'une exigence nouvelle de la royauté ? Il convient, en tous cas, de
se rappeler : 1° que le Lyonnais n'a été réuni à la France qu'au XIVe
 siècle (1307-1312-1315) ; 2° que l'Église de Lyon, en dehors du Lyon-
nais, avait ses possessions, pour lesquelles l'archevêque devait, sans nul
 doute, faire serment de fidélité au roi.