Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                        ETIENNE MARTELLANGE.                             107
                                          e
   Suivant les écrivains du xvn siècle, Martellange con-
courut avec le P. Derand (245) à un projet pour L'ÉGLISE
DE LA MAISON PROFESSE de la rue Saint-Antoine, A PARIS,
qui existe encore (246).
   Selon Piganiol de la Force (247), Martellange « qui
étoit habile architecte, s'étoit proposé dans son dessein
d'imiter l'église de Jésus de Rome, qui a été bâtie par le
fameux Vignole, et qui est une des plus belles qu'il y ait
en Italie.' Le P. Derrand, au contraire, n'avoit copié que
lui-même et, malheureusement, les Jésuites préférèrent
son dessein à celui de Martel-Ange. »
   Cette opinion n'a pas été partagée par tous les écrivains
et certains attribuent cette église uniquement à Martel-
lange. Nous ne sommes pas de cet avis, car on ne trouve
pas dans cette œuvre la simplicité qui caractérise, comme
on l'a vu, les ouvrages de notre artiste et qui devint un
défaut aux yeux des Pères qui attachaient en ce moment
à l'éclat une importance telle qu'ils le confondaient pres-
que toujours avec le bon goût.

du 1 er mai 1626 {Revue du Lyonnais, 1" série, tome VI, page 1 ; articles
par M. Leymarie).
   (245) François DEIUNB, né en 1588, dans le pays Messin et entré dans
la Compagnie de Jésus en 1611, est mort à Agde, en 1644. M. P. Morey,
auquel on doit une notice intéressante sur cet artiste , n'a donné aucune
date et aucun fait nouveau qui puissent nous aider.
   (246) M. E. de Ménorval, chef d'institution, a publié un travail remar-
quable (que nous avons déjà cité) sur les JÉSUITES DE LA RUE SAINT-ANTOINE,
1,'ÉGUSE SAINT-PAUL-SAINT-LOUIS ET LE LTCÉE       CHARLEMAONE. MDCCC LXXII.
Aussi bien que M. Morey, il ne nous fournit absolument rien d'inédit sur
la personnalité des PP. Derand et Martellange et sur les plans originaux
de l'église Saint-Louis. Nous sommes donc réduit, comme ces messieurs,
aux récits des écrivains des derniers siècles . qui sont loin d'offrir les dé-
tails indispensables.
  (247)   Tome IV, page 371 et suivantes.