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' 432               RÉCKION DE LYON A LA. FRANCE,

 tes en sa faveur (1) indiquant les cas précis dans lesquels
 les officiers français pourront intervenir. Mais ces der -
 niers savaient bien qu'ils pouvaient, sans déplaire à
 leurs maitres, désobéir à certaines défenses ; et ils con-
 tinuaient à piller les biens de l'Église et à protéger les
 révoltes des Lyonnais (2).
    Sachant mieux que personne acheter l'appui des hom-
 mes influents, Philippe le Bel ne laissait pas manquer
 d'argent ceux qui servaient sa politique (3).
    Les rapports sont devenus bien difficiles, à cette épo-
 que, entre le roi et l'Église.
    Le roi veut commander en maître dans le Lyonnais.
 L'Église ne peut se résigner à abdiquer. Incapable de ré-
  sister en face, elle cherche mille prétextes puérils pour
  entraver l'exécution des décisions royales (4). Elle ne

    (1) Ex. : 1294 février, les officiers du roi ne doivent connaîlre que des
 cas suivants : « Proditionis, homicidii et latrocinii. » Ils connaîtront auss1
 des cas de diffamation. (Arch. de la ville de Lyon, AA* (Cart. de Ville-
 neuve) cap. LXVI. — Ménestr. pr. p. 102-103).
     (2) Ârchiv. nat. (Trésor dos Ch.) J. 262, n° 10. Le clergé de Lyon,
 en son nom collectif, adresse au roi une longue série de plaintes. L'arche-
 vêque est absent. Des réquisitions, des usurpations nouvelles se produi-
 sent chaque jour. Tous ces troubles se font au nom du roi : « Sub umbra,
 vit dicitur, vestre regis majestatis      » ( l « avril 1294). »
     (3) Ex. : « Pro muluo facto Poncio, domino (de) Monte Lauri, cus-
 « todi civitatis et civium Lugdunensium C. 1. Par. et V.. C. 1. Tur. »
 (Extrait d'un compte du bailliage de Màcon. — Historiens de Fr., t. XXII,
 p . 762).
     (4) Veut-on un exemple de la manière dont l'Église de Lyon était ré-
 duite à agir avec le roi ? Je citerai le suivant :
    Le château de Condrieu (Hhône) était une place assez importante. Le
 sénéchal de Beaucaire et de Nîmes résolut d'y introduire des troupes au
 nom du roi.
    On était alors en 1294 et la guerre était entre la France et l'An-
 gleterre. Des alliances avaient été conclues des deux,, côtés et tout