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420               RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.
glise, sans distinguer s'il y avait eu ou non prestation de
serment. L'acte ne décida rien (1).
   L'archevêque ne prêta pas le serment sans restric-
tions. Quant au roi, il ne voulut pas se rendre aux témoi-
gnages produits et réserva ses droits.
   A partir de ce moment, il y eut pour l'Église de Lyon                      '
de meilleurs rapports avec l'autorité royale : celle-ci
était assez puissante déjà pour se montrer bienveillante;
celle-là n'était plus assez forte pour prolonger la lutte.
   Les officiers royaux furent d'abord retirés du Lyon-
nais (2).
   Le 28 mai 1273, un arrêt du Parlement défendit aux
citoyens d'user du sceau qu'ils avaient fait faire pen-
dant les troubles de la guerre civile. L'Église demandait
qu'il leur fût en outre interdit de prendre dorénavant le
titre de citoyens, d'université, attendu qu'ils ne for-
maient pas un corps politique. Mais l'arrêt resta muet
sur ce point (3).
   Le Concile tenu à Lyon en 1274 par le pape Gré-
goire X fournit au roi de France l'occasion de ramener
dans cette ville les officiers qu'il venait à peine d'en
écarter. Sous le prétexte d'assurer la liberté des Pères
assemblés, il y introduisit de nombreux hommes d'armes
et leur confia la garde du Concile. Il n'aurait pas agi au-

   (1) Arch. nat. 1. 262, n° 5 (Trésor des Ch.) Ménest. pr, p. XL et xn.
Gallia christ. T. IV (Eglise de Lyon) pr. n° XUII et col. 149 (texte).
D'Achéry, Spicilége, T. III, p. 677. Monfakon (Doc), p. 439.
   (2) Gallia chr. T. IV (Eglise de Lyon, texte), col. 149. Ménest. pr.
p. 17 (Ordinatio facta per nuntio régis.)
   (3) « C u m . . . . non esset nec communia, nec universitas, nec aliquod
« eollcgium, nec unquam fuisset. » Arch. dép. du Rhône, Arm. Abram,
vol. 13, n» 8. — Olim (éd. Beugnot) T. I, n° xxiv et note 147 — Actes
du Parlement, n 0 " 152 et 1927 — Ordonn. des rois de France. T. XI,
préface, p . rv.