page suivante »
486 CHRONIQUE LOCALE. sont vrais, qu'il est heureux d'avoir été si bien peint et dépeint et voilà , Janin mort, que les démentis plcuvent de tontes parts, que le Condriote est né à Saint-Etienne, point en mars 1804, ni le 4 décembre, mais le 26 pluviôse an XII, c'est-à -dire le 16 lévrier ; il n'y a que l'année qui reste la même. A ce sujet un de nos amis, journaliste infaillible et bien informé, nous écrit qu'il s'étonne de notre aveuglement , et déclare qu'il va de- mander des prières pour nous faire ouvrir les yeux. Puis, deux journaux également renommés pour la fraîcheur de leurs in- formations et la sûreté de leurs renseignements, le Siècle et le Petit Lyon- nais, annoncent que Jules Janin a fait cadeau de sa splendide bibliothèque à Saint-Etienne. Les Stéphanois se frottent les mains et les gens sérieux s'informent de ce qu'elle peut valoir. On répond : Cinq cent mille francs! L'eau-en vient à la bouche et on apprend que la bibliothèque appartient à l'Institut. N'est-ce pas la confirmation de notre thèse qu'il y a là quelque chose de d érangé ? — L'orage de dimanche, 21 juin, a pris sa place dans notre histoire. Il a éclaté comme les courses de chevaux allaient finir. Au bruit du tonnerre, par un ciel noir, sous les coups d'un vent qui pliait Jes arbres et agitait les tribunes, poursuivie, meurtrie par une grêle énorme, la foule a pris la fuite avec terreur. Les chevaux s'effrayaient, les femmes et les enfants s'épou- vantaient, les branches d'arbres tombaient coupées par des gréions, les récoltes de la plaine, les plantes du Pare étaient hachées ; quant à la ville, elle voyait toutes ses vitres voler en éclat : gares de chemin de fer, hos- pices, musées, serres, ateliers, passages couverts ont fait des pertes énor- mes. Dans ce désastre, on peut se réjouir de ce que les accidents de personnes ont été peu nombreux. Pourtant les journaux sérieux parlent de grêlons de 4 à 500 grammes ; les gens effrayés et les narrateurs de café vont bien plus haut. Le lendemain, les courses n'étant pas terminées et la moitié des prix restant à courir, le sexe fort, intrépide par excellence, je veux dire les da- mes, ont reparu élégantes et parées autour de la piste. La pluie, mais seule, est venue encore s'abattre sur elles. Après une sécheresse de plu- sieurs semaines, c'était désolant ; on est donc revenu par eau, après des péripéties diverses, des joies humides et des émotions qui frisaient le rhume. Quant aux chevaux couronnés, voir nos confrères de grand format. — Pour le tir aux pigeons, même renvoi. — Le Conseil général du Rhône a voté 5,000 fr. pour combattre le phylloxéra qui a fait son apparition dans le département. — M. Leblanc, conservateur du musée de Vienne, signale la curieuse découverte d'une médaille de Henri III, dans les démolitions faites pour le dégagement de la belle église romane de Sairit-André-le-Bas ; Henri III passa â Vienne le 15 novembre 1573 et le 18 janvier 1574. — Par arrêté préfectoral du 6 juin M. Guigne, ancien élève de l'école des Chartes, archiviste départemental de l'Ain, a été nommé archiviste de la ville de Lyon.Par une coïncidence heureuse, la venue de cet intrépide érudit dont le bagage historique est si considérable, se rencontre avec ;^Z l'apparition d'une publication importante , la 2 e édition de l'Histoire de > Oombes qu'il a enrichie de notes nombreuses et des rectifications de Gui- ^? chenon. C'est pour M. Guigue un nouveau et sympathique succès. ^ * — Le 15 juin, une cérémonie touchante a eu lieu à Saint-Polycarpe. v ^ » , , , Les paroissiens et les amis du vénérable curé, M. l'abbé Chaumont, celé- N^aj braient le cinquantième anniversaire du sacerdoce de leur bien-aimé pas- teur. L'église était parée comme aux grands jours ; un clergé nombreux