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102                    ETIENNE MARTELtANGE.

Martellange, frère de notre artiste, donna, en 1607, à ce
noviciat le tiers de la fortune qui lui revenait de son père
Etienne, les deux autres tiers restants à ses frères Etienne
et Olivier. Le P. Bullioud nous apprend dans son Lugdu-
num sacroprophanum que ceux-ci, à leur tour, disposè-
rent de ce qui leur revenait en faveur du même établis-
sement, puisqu'il cite les trois frères parmi les bienfaiteurs
de la maison de probation. Nul doute, en conséquence,
pour nous que notre artiste n'ait contribué puissamment
par son art aux ouvrages d'architecture d'une maison qui
s'élevait en partie avec des deniers provenant de son pa-
trimoine et en môme temps qu'un autre édifice de sa com-
pagnie à Lyon, où son concours est certain.
   Du même acte de 1607, il résulte aussi qu'à cette épo-
que Etienne Ier Martellange était mort, sans que nous sa-
chions la date, nécessairement antérieure, de ce décès.
Les registres de sépultures des paroisses de Lyon ne com-
mençant qu'à des dates postérieures, ce renseignement
ne pourra nous être fourni quepar d'autres documents qui,
en ce moment, nous font défaut.
   Les œuvres de cet artiste sont, du reste, aussi ignorées
que son individualité ; nous savons seulement qu'il exis-
tait en 1 581, étant encore taxé à cette époque comme pos-
sesseur d'une maison ou penonage Foquette ou Fouc-
quette (238). C'est peut-être l'immeuble de la place de
Saint-Pierre, donné par ses fils aux Jésuites.
   Le noviciat de Lyon était situé sur un fonds d'en-
viron 20,000 mètres carrés, limité au nord par la rue
Sainte-Hélène, où il avait son entrée principale, à l'occi-
dent par la rue d'Auvergne, au sud par les remparts
d'Ainay et à l'orient par un mur de clôture qui forme à

  (238) Archives de la ville de Lyon, portefeuille CC, 157.