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462        ÉGLISE DE SAINT-SYMPHQRIEN-LE-CHATEAU.

et remonté par le Rhône jusqu'à Givors ; on le conduisit
ensuite à Saint-Symphorien, et il arriva dans notre ville au
milieu du deuil et des larmes de tous ceux qui, l'ayant
connu, l'avaient aimé. C'était le 20 avril 1417 ; la nuit pré-
cédente, il avait reposé dans l'église de Saint-Etienne-de-
Coise. On lui fit de magnifiques funérailles, et ce lut accom-
pagné des regrets de tous qu'il fut descendu dans son tom-
beau de marbre, sur lequel fut placée sa statue.
   En exprimant ses dernières volontés, le cardinal, dans son
testament, conservé jusqu'à nos jours aux archives de
l'église, léguait à cette église de riches ornements, une
tapisserie de haute lisse, pour les fêtes solennelles, un taber-
nacle en cuivre, accompagné de deux anges, d'un travail
merveilleux et estimé 800 écus : des reliques de saint Sym-
phorien, de saint Faustus et de sainte Augusta, père et
mère du martyr, et plusieurs autres objets d'art de grand
prix. Puis, il établit quatre prébendes : deux des prêtres
établis par lui pour les desservir, devaient célébrer chaque
jour la messe pour le repos de son âme et de celles de ses
 parents : ces prébendiers subsistèrent jusqu'à la Révolution
 et étaient appelés prébendiers du cardinal. li dotait sa fon-
 dation d'un domaine appelé de Chavannes et de plusieurs
 autres revenus. La fabrique de Saint-Symphorien eut un
 quart dans.son héritage.
   Mais le legs le plus précieux de tous ceux dont la magnifi-
cence du cardinal Girard enrichit son pays natal, fut une
relique considérable du bois de la vraie croix, que lui avait
remise, comme gage d'estime et d'amitié-, le pape Clé-
ment VII. 11 consentit à s'en dessaisir en faveur de sa chère
église de Saint-Symphorien, et il Rt enchâsser le précieux
fragment dans un reliquaire digne des goûts artistiques du
donateur : on nous en a conservé la description : « C'était
une croix en vermeil, posée sur un piédestal magnifique,