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                  D'UN MUSÉE HISTORIQUE À'MON.                        33b

 qui est une de ses gloires, et qu'une juste célébrité en-
 toure dans le monde des arts. L'industrie locale y recrute
 chaque année des dessinateurs pour sa fabrique, en vue
 de soutenir sa suprématie, jadis incontestée et la con-
 currence de plus en plus redoutable de l'industrie étran-
 gère. Chaque année, la Tille se plait à distribuer des
 récompenses aux élèves les plus méritants, après une
 exposition de leurs œuvres, mais cette exposition n'est
 que temporaire, tandis qu'elle devrait être permanente.
Pourquoi, dès lors, la ville n'a-t-elle pas construit une
galerie spéciale dans laquelle on rangerait, chaque année,
les unes après les autres, les œuvres les mieux réussies
des élèves des diverses classes de dessin, d'ornement,
d'architecture, de sculpture et de peinture ? Cette galerie
en montrant l'état annuel de l'art à Lyon, permettrait
aussi d'étudier le progrès ou le ralentissement de cet
art, — ses transformations — le développement ou
la décadence du goût, — et serait pour les professeurs
un auxiliaire parfait pour la direction à donner à leurs
élèves. De quelle richesse ne serait pas aujourd'hui cette
collection, si elle eût été commencée dès le jour de l'ou-


soumit ses plans à Louis XIV, vers 1676. Mais il mourut avant d'avoir
put réaliser son projet. Ce projet fut repris en 1751, mais il ne reçut
son exécution qu'en 1762, et cette école prit le nom d'École académi-
que de dessin. La révolution, bien entendu, fit fermer les cours de
cette école. *
   En l'an V, on créa une école centrale ouverte dans le bâtiment de
l'ancienne abbaye de Saint-Pierre devenu le Palais des Arts; -mais
cette école dut être réorganisée le 13 avril 1802. On sait que cette ins-
titution, qui précéda celle de nos lycées, ne réussit pas et dut être
supprimée peu après.
   L'école des Beaux-Arts actuelle a été créée, en 1807, par un décret
daté de Varsovie,