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               D'UN MUSÉE HISTORIQUE A LYON.              331

et qui contient surtout l'épigraphie gallo-romaine se
rattachant spécialement et intimement à l'histoire de
notre province, sous la domination romaine. Mais ce
musée ne laisse rien dans la mémoire du visiteur, sinon
des souvenirs confus de pierres entassées pêle-mêle,
groupées, il est vrai, artistement, avec goût, mais sans
ordre chronologique, sans méthode et sans former ces
séries si utiles pour l'étude. d'une si riche collection.
Faute d'étiquettes et d'inscriptions indicatives, le visi-
teur qui n'a pas ou ne peut pas se procurer le livret,
passe trop souvent indifférent devant ces pierres qui ne
lui disent rien, et, pour la foule, ce musée est comme
s'il n'existait pas ; car une collection sans indications
est une lettre morte, un livre de pages blanches
Tandis que, voyez cette nîême foule qui circule le di-
manche, dans ce même palais, avide de voir et de bien
employer ses loisirs, avec quel intérêt elle s'arrête au
muséum, dont les diverses collections ont été classées
avec un soin si intelligent par MM. Lortet et Chantre,
— et regarde chaque objet, en lisant son étiquette, et
sans laquelle cet objet ne serait rien pour elle, mais
qui lui apprend sa provenance, sa destination et sa
nature. Au musée lapidaire, les nombreuses inscriptions
anciennes sont devenues à peine visibles ou lisibles. La
poussière, mêlée à l'humidité du climat lyonnais , les
recouvre d'une patine qui n'est pas celle du temps, mais
qui est d'une malpropreté qui blesse les regards. Il se-
rait donc urgent que ces galeries, ouvertes à tous les vents,
reçussent, comme dans le passé, une fermeture vitrée,           ^
bien close, derrière laquelle nos monuments mieux clas-
 sés, bien étiquetés, seraient mis à l'abri de l'humidité
et de la poussière et formassent enfin une véritable
galerie de l'histoire de Lyon, sous l'occupation romaine.           *