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272 INSCRIPTIONS GRÉCO-LATINES.
relation avec le qualificatif amabilis. J'avais pensé d'abord Ã
Cyrilla offert par d'autres textes du musée ; Comarmond lit
Cybeïe, féconde?
Quoi qu'il en soit, ces noms étrangers, ces alliances entre
gens de nations différentes sont très-curieux au point de vue
ethnogénique : ils nous font assister à la fusion des trois races
celtique, grecque et latine, fusion d'où sortira l'élément gallo-
romain générateur, après le mélange du sang germain et scy-
thique, de l'élément français groupé dans Lugdunum et dans
une grande partie de la Narbonnaise.
Le terrain ainsi déblayé, nul obstacle n'empêche de pénétrer
dans l'intérieur désormais ouvert de la gens Tertinia.
H
La digne matrone Tertinie Victorine, après avoir rendu, en •
compagnie de Paternie Victorine, une des filles qui lui restent,
les honneurs suprêmes à son époux, le magnanime Exomnus,
à sa fille, la douce et sainte Paternie Paternifenne, ne tarde pas
à suivre ces objets d'un regret éternel dans le lieu de repos qui
a reçu leurs cendres. Épouse désespérée, mère inconsolable, la
douleur a brisé en peu de temps les liens qui l'attachaient à la
terre ; à son tour, elle reçoit des siens, ceux qu'elle laisse éplo-
rës après elle, les témoignages de la piété dernière. Telle est
l'inscription qui les constate.
Comarmond, n° 49, p. 441. — Nouveau Spon , n° 156. —
De Boissieu, pp. 308 sq. (1) :
MEMORIAE PERENNI QVIETI AETERNAE
TERTiNIAE V1CTOR1NAE FEMI.NAE
RARISS1MAE STOLATAE QVONDAM
XAIRE NIKACI "ÃTEIAINE NIKACI
SPIRITO INCOMPARABILl TERT1MVS
SEVERIANVS 7. LEG. II AVG. CVM PATER NIA
VICTORINAET[paî]TERNIATERTINIAWFILIIS
[p. C ] ET S. AS. D.
(1) Inscription perdue et restituée, autant que possible, d'après les
textes publics depuis Paradin.
(2) M. de Boissieu croit devoir lire.- TXHTINU TMTIHA.