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LE QUARTIER f»ËS GRANDS CAPUCÎNS. 183 qui porte le nom de Pilata, un de ses anciens propriétaires ; mais comme la principale entrée est au pied de la montée Saint- Barthélémy, je n'en ferai l'histoire que lorsque j'aurai parcouru celle actuelle des Garmes-Déchaussés. A gauche de la descente que j'effectue en ce moment, toutes, les maisons, à partir du n° 20 où est établie une salle d'asile subissent une démolition intérieure. Les n08 16 et 14 possédaient une cour excessivement vaste et ornée d'une tour très-pittores- que. Depuis quelques, années cet intérieur avait déjà bien changé d'aspect par suite de l'établissement de l'orphelinat de Bethléem. Le seul document que j'aie pu recueillir sur cette agglomé- ration de bâtiments, c'est qu'un sieur Garnier, qui jadis en était propriétaire, en avait fait don aux hôpitaux en 1662 et 1677. Un peu plus bas, au n° 10, et en face de la montée Saint-Barthé- lémy, on remarquait une maison, style du xvn e siècle, dont la cour, ornée d'une belle tourelle d'escalier, indiquait une habita- lion de familles distinguées. Les autres maisons, jusqu'à l'angle de la rue Saint-Paul, autrefois rue Misère, n'offraient rien de remarquable. Maintenant si je porte mes regards du côté opposé et à droite en descendant, je trouve à ia suite de la maison Pilata une autre construction élevée sur le mur qui limite la montée, et que l'on nommait du Colombier. J'en parlerai plus loin, en faisant l'his- toire do ce ténernent supérieur. Au n° 15 existe une cour qui ne manque pas d'une certaine recherche ; l'ouverture, donnant en- trée à l'escalier intérieur, est ornée d'une espèce d'écusson, dont je n'ai pu découvrir le sujet, quoiqu'un amateur d'archéo- logie lyonnaise ait pris lui-même la peine d'enlever Je badigeon, qui le cachait aux yeux de l'observateur. Dans tous les cas cet ornement, qui n'est probablement pas un blason, semble cepen- dant indiquer que cette maison était habitée par une famille plus ou moins disSinguée ; mais elle n'avait point de jardin du côté rie la colline (1). il existe en effet derrière les constructions qui (I) Je lis dans un plan, dessiné en 1717 à l'occasion d'un procès, qu'elle appartenait à une veuve Larue. Je n'ai point de documents sur la