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ETIENNE MARTELLANGE. 103 présent la limite postérieure des maisons longeant la rue de la Charité. Ce fonds dit Plat d'Ainay avait primitive- ment appartenu à l'abbaye de ce nom ; en 4538, il appar- tenait à Claude Berthier, pelletier, à Laurent Cornât, pâ- tissier et à Etienne Ovat, barbier ; il passa ensuite , pour la plus grande partie, aux mains de Louise Henry, veuve et héritière de noble Julien de laBessée (239). Les Jésuites acquirent en 1605 et 1615 les divers emplacements des deniers qui lea&r furent laissés dans ce but par Louis- François de Rhodes dans son testament du 6 juillet 4 592, et durent aussitôt s'occuper des aménagements et cons- tructions nécessaires à leur installation. Le P. François de Canillac, fils du marquis de Canillac, réserva, lorsqu'il se fit Jésuite en 1606, la plus grande partie de son patrimoine pour l'établissement de cette maison. L'église ne fut com- mencée qu'en 4618, ainsi qu'il résulte d'un arrêté d'ali- gnement du 18 mars de cette année sur la rue Sainte- Hélène, en face de la rue Saint-Jacques (la rue Saint- Joseph actuelle) ; elle fut consacrée le 4 5 février 1621. Le roi Louis XIII et le cardinal de Richelieu sont désignés parmi ceux qui aidèrent à son embellissement (240). La vue scénographique de Simon Maupin (1625 et 1635) donne une idée de ce que pouvait être cet édifice qui, cer- tainement, était de laplus grande simplicité comme grosse construction. Nous n'avons rien trouvé à son égard en dehors du P. Bullioud et de la description donnée par Cla- passon (244), dont nous fournissons purement et simple- ment la copie : (239) Topographie de la ville de Lyon, par M. B. Vermorcl, aux ar- chives de la viile, fol. 433 et suiv. (240) Le P. Bullioud en a donné la liste dans son Lugdunum sacro- prophanum , index deciraus, (241) Page 23,