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104 ETIENNE MARTELLANGE. « . . . Le tableau du grand autel est d'un Flamand, élève de Mutien, peintre célèbre ; on attribue au vieux Palme un Ecce homo placé contre le mur, à côté de l'autel de saint François-Xavier : le tableau de la chapelle opposée a été peint par François Le Blanc ; le petit autel dans la nef dédié au Cœur de Jésus dont Ferdinand Delamonce a donné le dessin est d'une composition nouvelle et ingé- nieuse, sans aucun ordre d'architecture et sans ornements superflus, l'on en estime aussi l'imitation des marbres. » Dans le manuscrit du P. Bullioud il est question de deux chapelles sous le vocable du saint Crucifix et de la sainte Vierge. Cette dernière aurait été fondée par Ho- race et Jacques Cardon, qui y avaient choisi leur sépul- ture. François Clapisson, conseiller du roi, et son procu- reur en la sénéchaussée et siège présidial, échevin en 4 607, et son épouse Marguerite d'UUins, contribuèrent d'une manière importante 'a l'érection de l'église, laquelle aurait été élevée sur le terrain acheté à l'aide de 6,000 livres données par Jean de Masso, chanoine , et ils y avaient également leur sépulture. Enfin, le maître autel se faisait remarquer par un riche rétable dont les bases et chapiteaux des colonnes et corniches étaient dorés. Il est probable que le tableau de Y Ecce homo, dont parle Clapasson, se rapporte à la chapelle du crucifix et la toile de François Le Blanc à celle de la sainte Vierge. Le petit autel de la nef fut certainement élevé beaucoup plus tard. On a pu remarquer aux chapitres V et VII de cette notice, cette conjecture probable admise par nous, que Martellange, à l'occasion d'une difficulté qui se présenta pour le toisage des voûtes du collège de la Trinité à Lyon, expliqua qu'il avait entendu mesurer ces dernières suivant celles du Noviciat de Paris, bien qu'il n'ait point dit de quel noviciat il s'agissait. Il se pourrait, en effet,