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  100                     ETIENNE MARTELLANGE.

     L'hospice de la Charité, selon le plan primitif, se com-
  posait d'un immense claustral formé par des corps de logis
  limitant neuf cours dont une seule, celle du milieu, était
  entourée de bâtiments sur les quatre côtés; les huit autres
  devaient présenter chacune un côté ouvert au soleil ou à
 la verftilation, Chaque corps de bâtiment était longé sur
 une seule de ses faces et à tous les étages par un portique
 ouvert. L'église, placée à l'angle nord-ouest, faisait un
 léger empiétement sur la cour adjacente. Des cours de
 service et les lieux-communs (%3ô), rejetés sur les zones
 nord et sud des périmètres, dissimulaient les irrégula-
 rités d'angles données par les côtés non perpendicu-
 laires à la rue de la Charité.
     Les bâtiments qui entouraient la cour centrale avaient
 trois étages, tandis que tous les autres ne'devaient en
 comporter que deux : rez-de-chaussée et premier étage.
     On voit que tout cela était aussi simple qu'ingénieux.
 Malheureusement, le plan n'a pas été entièrement suivi :
 un corps de logis perpendiculaire à la rue de la Charité
 n'a jamais été construit sur le côté nord de la cour cen-
trale; mais, en revanche, on a entouré les quatre faces
du périmètre par des bâtiments qui ont ainsi clcs toutes
les cours sur toutes leurs faces. La ventilation indispen-
sable à un édifice de ce genre en est ainsi singulièrement
diminuée.
    Il ne nous appartient pas d'aller plus loin dans la des-
cription et dans l'historique de cet édifice ; nous avons

    (236) Nous présumons que cet ancien terme lyonnais vient de cctlc
disposition, assez incongrue du reste, qui faisait autrefois aligner sur la
face d'une longue pièce, comme oïl !e voit dans le plan primitif de la Cha-
rité de Lyon, une série de lunettes qui permettaient de se rendre, en com-
mun, dans cet endroit où, au contraire, la décence réclame de figurer
seul;