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                         ETIENNE MARTELLANGE.                             101

 tenu toutefois- à constater dans son plan primitif une
 œuvre de haute intelligence et de sage disposition.
    On a attribué à Martellange le vaisseau de la biblio-
 thèque du collège, de Lyon, ancienne bibliothèque des
 Jésuites. Cette salle a été commencée en 1644, précisé-
 ment l'année de la mort de notre lyonnais. L'on n'en
 éleva d'abord qu'une moitié du côté du collège, sur la
 chapelle des Messieurs, et il est probable que cette por-
 tion fut -endommagée par l'incendie de 1644; l'autre
 moitié ne put être construite qu'en 1673, au dessus de la
chapelle des grands Artisans (237), Dans tous les cas,
cette portion du collège n'est rentrée qu'après coup et
comme addition dans les dépendances de l'établissement
et il nous semble difficile que Martellange ait pu la prévoir
dans son plan primitif.
    Ce n'est certainement pas trop s'aventurer que d'ad-
mettre que Martellange dirigea les constructions exécu-
tées par les Jésuites pour leur MAISON DE PROBATION OTJ
NOVICIAT, EUE SAINTE-HELENE, A LYON.
   On a vu au commencement de ce travail que Benoît

   (237) Voyez Notice sur la bibliothèque de la vjlle de Lyon, par Péri-
 caud, 1832 (page 6 et note 3). Mais il faut constater que l'auteur n'a pas
reproduit son assertion dans la même notice imprimée en 1835.
   La congrégation des Messieurs donna, par acte du 13 novembre 1641,
aux Jésuites, 3,000 livres pour être employées le plus promptenient possi-
ble à la construction et couverture de la bibliothèque. Le terrain de la
chapelle, toutefois, n'appartenait ni aux Jésuites ni à la Congrégation,
mais à la ville, qui tenait celte portion de !a confrérie de la Trinité.
   Les grands artisans acquirent des emplacements pour leur chapelle, par
actes des 16 septembre et J3 octobre 1672 ; les Jésuites y joignirent ceux
qu'ils avaient acquis au nom de la ville; aussi ils stipulèrent que lescon-
gréganistes élèveraient non-seulement leur chapelle, mais encore feraient
à leurs frais la toiture de la bibliothèque, dont ils se réservaient de cons-
truire les murs.