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              POESIE.

Å’illets, pervenches, violettes,
Digitales, muguets et lis.

On aspire dans votre espace
Une douée brise .qui passe,
Comme passe un frison d'amour j
Nobles Alpes, c'est votre haleine,
De cent arômes elle est pleine,
Elle rafraîchit nuit et jour.

Sous votre robe virginale,
Votre voile de neige pâle,
Vous avez des attraits nouveaux ;
Toujours brillantes, élancées,
Vous ressemblez aux fiancées,
Blanches fleurs sous de blancs manteaux.

Oui, dans votre horizon immense,
La grandeur de Dieu, sa puissance
Se révèlent à chaque instant ;
Vous êtes son œuvre sublime,
Comme le cèdre dont la cime
Tremble près du gouffre géant.

Ecoutez la voix des rafales
Qui redit, de ses accents mâles,
Votre gloire des temps passés ;
0 monts à la mine orgueilleuse,
Dans son allure impétueuse,
Annibal vous a traversés !

Ah ! vous retentissez encore
Du nom éclatant et sonore
Des Dauphins rudes guerroyeurs ;
Jaloux de leurs Alpes si belles,
 Ils s'en faisaient des sentinelles :
On craignait ces hardis seigneurs.