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           LES       BEAUX-ARTS                 A    LYON




   Rappelons encore, à la gloire de l'orfèvrerie lyonnaise,
que la dinanderie (4 ) est née à Lyon, et que ce sont des
Lyonnais qui ont, au quatorzième siècle, importé en Flan-
dre la chaudronnerie historiée, donnant ainsi naissance à
cette orfèvrerie flamande qui est si splendidement repré-
sentée par des bas-reliefs, exécutés en repoussé, dans les
trésors des abbayes et dans les trésors des ducs de Bour-
gogne (2).
   Ces succès de l'orfèvrerie (3) doivent être comptés à la
sculpture : appelé en effet à aider le mouvement indus-
triel qui naissait de l'extension du luxe (4), l'art se glis-

  * Voir la précédente livraison. .
   (1) On appelle dinanderie la chaudronnerie de cuivre ; celle de Lyon
conserva encore, au XVP siècle, sa réputation. On lit, en effet, dans
un in\»entaire d'Emard Nicolay, président de la Chambre des comptes,
inventaire daté de 1586, et cité par Monteil « deux coquemars de
« franc cuyvre, façon de Lyon — un pot de cuyvre de la façon de Lyon
« bandé de fer. »
    (2) Vorfèvrerie joaillerie, par Paul Lacroix, p. 78.
   (3) On sait que les sculpteurs et les peintres qui ont fait la renais-
sance des arts en Italie, et plus particulièrement les maîtres de l'école
florentine, sont presque tous sortis de la boutique de l'drfévre.
   (4) Pour avoir une idée de l'importance de l'orfèvrerie dans ie luxe
des XIVe et XV* siècles, écoutons M. le comte de Laborde. « Le luxe des