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TROUVÉS A VILLETTE-D'ANTHON. 497 par Berthe, sa mère (1), les cartulaires de Saint-Vincent- de-Mâcon et de l'abbaye de Cluny établissent que, pendant cette période de quelques années (937 à 942), le pouvoir souverain fut exercé en Lyonnais par un haul fonctionnaire qualifié dans les chartes émanées directement de lui Hugo , gratia Dei eomes, ou Dei mutu cornes, et dans celles où il intervient ou qu'il sanctionne inclilus marchio, marchio insignis, piissimus princeps. Par une charte sans date, mais de 938 à 940, cet Hugues restitua a l'Église Saint-Vincent-dè-Mâeon des possessions situées en Lyonnais, sur le bord de la Saône, entre la Veyle et le lac d'Osa (2). Par une autre charte d'environ l'an 941, et par le conseil de Léotal, comte a Mâcon, et en présence de tous ses fidèles, il céda à la même Église'une forêt située aussi en Lyonnais et sur le bord de la Saône : « aliquid, dit-il, quod cxinde inmanibus meis dominus dédit... hoc est silvam quam supra fluvium Sagonam in meo dominio teneo. Il prie, en outre, ses successeurs, rois, princes ou comtes^ de maintenir cette restitution. (Denique precor omnes successores meos, reges, principes, comités, alque omnes ministrales ut istam senlen- tiam omni tempore hinc et deinceps observent) (3). (1) De Gingins, Bosonidcs, p. 2 0 2 ; — Revue du Lyonnais, l r e série, t. II, p. 374. • (2) Cartulaire de Saint-Vincent-dè-Mâeon, publié par M. Ragut, eh. i m , LXX et LXXXXIX. (3) . . . Ego Hugo, gratia Dci eomes, notum volo esse omnibus fidelibus nostris quod audivi per omnes habitatores de comitalu matiscensium et didisci ab illis quod quasdam de rébus Sancti Vincentii mulli antecessores m»i habeut dissipatas sive abstractas injuste pro diversis locis ubi potue- runt. Ego enim pro Dei amore et eterna retribulione reddo aliquid quod cxinde in manibus meis Dominus dédit; hoc est silvam etc... S. Hugonis, comitis. S. Leotaldi comitis. (Ibid., p. 60, ch. LXXII. ) 32