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438 ALLOBROGES. que nous l'apprennent César et Ptolémée." LesNantuates, •' les Véragri , peuples, dit César, qui s'étendent de la « frontière des Allobroges jusqu'à la crête des Al- « pes (1). > " A la partie orientale du Rhône, écrit Pto- ' « lémée, sont les Allobroges au-dessous des Médulli et " dont la capitale est Vienne (2). » . La limite exacte entre les Allobroges, les Nantuates et les Ceutrons, semble être, selon les études nouvelles, « le cours de la Drance qui séparait l'Allobrogie des Nan- tuates, entre Evian et Thonon (3). » Plus au sud, les Allo- broges avaient pour voisins les Ceutrons, dont la limite est une ligne suivant la crête des montagnes des Têtes, des Aravis et du Mont-Chervin qui séparent la vallée de l'Arly du bassin du lac d'Annecy, et ensuite une partie du vaste massif des Beauges jusque vers Miolans. Ceci résulte d'une inscription publiée en 1861 par M. Allmer, qui prouve que « le territoire de la célèbre et opulente colonie des Viennenses s'étendait jusqu'au Mont-Blanc, traversait l'Arve et ne s'arrêtait qu'à la crête des hautes montagnes qui bordent la rive droite de cette rivière (4). Plus heureux que les Allobroges, les Ceutrons, en deve- nant colonie romaine, n'avaient pas perdu leur nom pri- (1) In Nantuates, Veragros qui à /imbus Allobrogum . . . . ;id summas Alpes pertinent (Cœs. Comm. lib. III, § 1.). (2) Postcà à parte orientait Rliodani fluvii septentrionalis sunt Allobry- ges, sub Medulis, quorum civitas mediterranea Vienna (Ptol., lib. H,). Veragros qui ad lacum Lemannum juxtà Allobriges, usque ad Alpes in- colunt (Dion Cass., lib. XXXIX, § 5.). (3) Ce n'est pas la Drance mais bien la limite de son bassin à l'est, mon- tagne qui sépare l'abbaye de l'Abondance du monastère d'Agauno, soit l'Allobrogie dos Nantuates. (4) C'est à tort que M. Pilot (Recherches sur les anliq. dauph., t, II, p. 46.) dit « que les Allobroges s'étendaient jusqu'au Petil-Saint-Bernard, « en comprenant le pays des Ceutrons. »