Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
  428                  LA CORRESPONDANCE D'OZANAM,

- main quelques anne'es plus tard, et que j'ai trouvé tout plein
  des souvenirs d'Ozanam. Cette lettre est relative h la fonda-
  tion d'une conférence de .Saint-Vincent-de-Paul à Sienne.
  Moins de deux mois après, le 8 septembre, Ozanam mourait
  a Marseille. Jusqu'au dernier moment il avail fait le bien, et
  travaillé a l'extension de cette Société de Saint-Vincent-de-
  Paul qui lui était si chère.
      On a dit avec raison : Heureux ceux qui savent vivre avec
  les morts. Ces lettres feront sans aucun doute faire quelque
  application nouvelle de cette maxime. Certainement quelques
  fermes et généreux esprits, après la lecture de cette corres
  pondance, resteront avec Ozanam dans ce commerce assidu
  qui retrempe les âmes en leur mettant sans cesse devant
  les yeux, dans la pratique constante d'un livre de prédilec-
  tion, les plus nobles exemples. Le maître qui nous a formés
  gagnera ainsi de nouveaux disciples. Le R.-P. Gratry, dans
   une éloquente biographie de l'abbé Henri Perreyve, a ré-
   cemment raconté comment le cercueil d'Ozanam avait, été,
  pour ce jeune et ardent apôtre , l'école du détachement du
  monde; comment, en présence de cette mort, il avait trouvé
   le sacrifice de sa vie à Jésus-Christ plus facile et plus doux.
   Les lettres d'Ozanam pourront inspirer tous les dévouements.
   Le jeune lévite y trouvera plus d'un saint enseignement
   qu'il pourra méditer dans sa cellule ; l'homme du monde y
   apprendra a ne jamais laisser éteindre en lui le feu de la
   charité, le professeur ou l'homme de lettres y apprendront à
   être modestes, à ne désirer de savoir davantage que dans le
   but de faire plus de bien aux âmes; et, pour terminer par une
   parole d'Ozanam toute pleine de cette humilité charmante qui
   donnait encore plus d'autorité à sa science, ils y apprendront
   « à faire chrétiennement leur métier de professeurs, et à
  « servir Dieu en servant les bonnes études (1). »
                                                       HEINRIOH.
    (1) T. H, p. 47.