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388 ASSEMBLÉE DE MALINES. d'actes de vandalisme au siom des principes proclamés ici. » !1 croit que « ce principe s'appliquerait plus raisonnablement aux églises modernes qui pourront être érigées, mais là en- core il ne faudrait pas aller trop loin. » « On a cru devoir enlever des églises tout ce qui est ro- man et rococo, pour mettre à !a place des objets très-médio- cres. On a môme été si loin quelquefois, que l'on a fait la mi- tre de l'évoque en style roman, pour produire cette harmo- nie, cette unité que l'on préconise : x4Jessieurs, i'art chrétien est pour tous les siècles et de tous les siècles. » Une voix : « Et de tous les styles. » Cotte opinion, si vraie, a déjà été exprimée par S. E. le car- dinal de Bonald, dans une circulaire à son clergé. On ne sau- rait trop s'élever contre celte manie de renverser des églises respectables parleurs souvenirs, éminemment pittoresques et religieuses, parce qu'elles étaient des produits de l'architec- ture locale, et non de maladroits pastiches d'une architec- ture étrangère et dépaysée dans nos régions. Toute paroisse veut aujourd'hui sa flèche et son toit d'ardoise suraigu , comme toute femme veut sa crinoline et son petit chapeau. C'est la mode, il n'y a rien à répliquer; seulement les pro- duits de cette mode sont autant de notes fausses dans le paysage. « On peut rencontrer un bon sentiment même dans les ou- vrages faits en rococo... Je n'adopterai donc pas ce para- graphe, parce que j'y vois un appui donné à ce que j'appel- lerai un vandalisme niveleur et démolisseur. » Emparons- nous de celte phrase. Ce vandalisme est à nés portes : nous avons entendu de ces chrétiens , bardés de bonnes intentions, mais atteints du golhico-morbus, condam- ner sans rémission jusqu'à notre cher sanctuaire de Four- vière, orné en style du xviue siècle ; ils n'ont pas vu que le style n'a rien à démêler avec le prestige d'une chapelle célèbre