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                        SIÈGE DE RIVERIE.                      329
 23 juillet suivant. Alors seulement ses cautions furent li-
 bérées et on le déchargea du surplus. Il put aussi demeu-
 rer et aller librement dans la ville ; mais il lui fut inter-
 dit d'en sortir sans le consentement des échevins, à peine
 de 6,000 écus d'amende (1).
    Cependant le Lyonnais, le Forez et le Vivarais étaient
 livrés à toutes les horreurs de la guerre civile. A la tête
 des Ligueurs se trouvaient le duc de Nemours, le mar-
 quis de Saint-Sorlin, son frère, Anne d'TJrfé, Chalmazel,
 Couzan, Crémeaux et Mitte de Chevrières, seigneur de
 Saint-Chamond. Diverses alternatives signalèrent le com-
mencement des opérations dans le Forez et le "Vivarais.
Nous n'avons pas ici à en faire l'histoire. Sur ces entre-
faites, le duc de Nemours, gouverneur de Lyon, que le
Consulat avait fait enfermer à Pierre-Scise, s'échappe et
se rend à Paris (22 mai 1589). Mais son frère, le marquis
de Saint-Sorlin, le remplace dans le gouvernement de la
province et nomme Chevrières son lieutenant au pays de
Lyonnais et de Beaujolais. Les principaux chefs roya-
listes étaient : Saint-André, d'Ornano, Maugiron,,Chaste,
Guillaume de Gadagne, seigneur de Bouthéon, Bertrand
d'Albon, seigneur de Saint-Forgeux, et le seigneur de
Ventadour.
   La Ligue était loin de triompher partout. Il existait
entre la ville de Lyon et la province, surtout avec la no-
blesse, des divisions qui entravaient grandement ses
progrès. Les gentilshommes du Lyonnais et du Forez, qui
vivaient retirés dans leurs terres, montraient, sinon de
l'hostilité, du moins une grande indifférence pour la cause
de l'union. Vainement le Consulat provoquait une assem-


   (1) Thomas. Mémoires de la Ligue. — Notes et documents de M. Pé-
ricaud, année 1589.