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MOLIÈBE ET SA TROUPE A LYON. 293 troupe n'y aille passer le reste de l'année. (1) » Des « deux beautés » attendues à Rouen, l'une était certainement . Mlle Duparc, et lorsque, ainsi que le prévoyait Thomas Corneille, Molière et sa troupe furent appelés' de Rouen à Paris à la fin de l'année 1658, Pierre Corneille adresâa à Mlle Duparc les célèbres stances : Allez, belle Marquise, allez en d'autres lieux Semer les doux périls qui naissent de vos yeux. « C'est, dit Conrard dans une note manuscrite, une comédienne fort belle nommée la Duparc, autrement la marquise », et, dans la dernière édition des œuvres de P. Corneille (2), M. Marty-Laveaux ajoute : « On a beau- coup disserté sur le surnom de marquise donné à la Du- parc. Une découverte récente faite par M. Brouchoud, avocat à la Cour impériale de Lyon, établit que, dès 1653, ce surnom appartenait assez officiellement à la Duparc pour qu'elle le prît en signant son acte de ma- riage. » Le contrat de mariage et les autres actes publiés depuis par M. Broucboud prouvent que ce surnom de marquise était tout simplement un des prénoms de la Duparc, et qu'elle le donnait même aune de ses filleules, Marquise Thérèse Roger, baptisée à Lyon, le 26 mars 1654 (3). Bien que le livre de M. Brouchoud renferme encore beaucoup d'autres faits et documents aussi pleins d'inté- rêt que ceux qui précèdent, notamment sur Joseph Béjard, Claude Basset et Françoise Pascal, sur l'emplacement du théâtre de Molière à Lyon et sur la tradition relative à (L) Molière et sa troupe à Rouen, par F. Bouquet. Rouen, 4865, in-8°, p. 7. (2) Paris, Hachette, in-8°, tome X, p. 44i. (3) Origines du Théâtre de Lyon, p. 47.