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192 LES AMBARRES. quent et se fortifient mutuellement, et qui nous font retrou- ver les noms, les positions, les limites et l'étendue des ter- ritoires des anciens peuples de la Gaule, avec presque au- tant de certitude et de précision que s'ils se trouvaient tra- cés, avec détail, sur une bonne carte faite dans ces siècles reculés, et échappée par un heureux hasard aux ravages du •$t temps. (Géog. anc. de la Gaule, 1. i, p. 239). Maintenant que nous avons donné aux Ambarres tout le territoire qu'ils méritaient par leur importance primitive et les souvenirs onomastiques qu'ils ont laissés, nous allons terminer par quelques mots sur leur histoire propre. IV. HISTOIRE DES AMRHA fi'ITALIE. c Les Amrha (1), après avoir franchi les Alpes, comme < (1) Certains auteurs modernes ont prétendu que les Amrha ou Ombres, (Umbri) n'étaient pas de race gauloise. Entre autres le P. Pezron (Antiq. de la nat. et de la long, des Celtes, p. 169) qui dit: que les Umbriens no pouvaient pas descendre des Gaulois: qu'ils étaient établis en Italie avant qu'il y eût aucun peuple établi dans la Gaule, M. Gibërt (Mém. pour ser- vir à l'Histoire des Gaules, édit. de 1744, p. 84) partage l'opinion du P. Pearon et ajoute : que les Umbriens étaient regardés comme une nation déjà ancienne et puissante près de 1500 ans ayant J . - C , qu'ils étaient des rettes échappés du déluge, et pour preuye l'auteur cite Florus (Hist., lib. i, cap. 17) « Umbri, antiquissimus Italise populos. « II emprunte son idée du déluge universel à Servius dans ses commentaires sur l'Enéide « Sane Umbros Gallorum propaginem esse Marcus Antonius refert. Refert hos eosdem quod tempore aquosœ cladis superfuerunt. Cependant Solin